Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Parmi les événements qui ont marqué le début de saison en NBA, l’accrochage viral entre Draymond Green et Rudy Gobert tient une bonne place. Il continue d’ailleurs de faire parler outre-Atlantique et a conduit un ancien champion à s’estimer responsable.
Le tremblement de terre fut tel, que le résultat de la rencontre est totalement passé au second plan. La rencontre du 14 novembre entre Timberwolves et Warriors a certes été remportée par Minnesota, mais a surtout été marquée par l’altercation ayant opposé Draymond Green à Rudy Gobert. Cette dernière a en effet alimenté les discussions de la planète NBA durant des semaines… et continue encore aujourd’hui de le faire.
Bourreau de Gobert, Draymond Green victime d’une mauvaise influence ?
Coupable d’avoir étranglé Gobert après seulement une minute de jeu dans le match, Green a rappelé à de nombreux observateurs les heures sombres de la ligue. Des heures marquées notamment par la fameuse « Malice at the Palace », à laquelle a bien évidemment pris part Rasheed Wallace. Invité de la Gil’s Arena, ce dernier a d’ailleurs fait des Pistons de l’époque les instigateurs du comportement violent de Draymond :
C’est de notre faute ! Et quand je dis ça, je veux dire que c’est de ma faute, celle de Ben Wallace, de Chauncey (Billups), de Rip Hamilton, de Tayshaun (Prince), de Corliss (Williamson)… C’est la faute de tous ceux qui étaient dans ce vestiaire, parce que Draymond a grandi dedans. À ce moment-là, l’un de ses meilleurs amis était le fils du GM, donc il était avec nous aux entrainements, avant et après les matchs.
Du coup, il a entendu les différences de langage. On le sait tous, le langage est différent quand les caméras ne sont pas là et quand vous n’avez pas à rester professionnel. Il a entendu tout ça et c’est ce qui l’a rendu comme ça. C’est pour ça qu’il fait tous ces trucs de brute sur le terrain selon moi. Il a puisé tout ça en trainant dans notre vestiaire. (…) Il a vu comment cet affreux vestiaire se comportait.
Bercé par les exploits, mais aussi les dérapages de l’équipe de Detroit dans les années 2000, Green aurait donc presque logiquement pris la suite du Sheed et de ses partenaires. Une sorte de filiation dont se réjouit le principal intéressé :
Je l’adore. C’est mon gars, je l’aime à mourir. J’ai la chance de pouvoir discuter avec lui et de pouvoir lui dire ce qu’il fait de bien et de moins bien. C’est mon poulain, je l’adore.
Il ne m’a pas demandé s’il devait étrangler Gobert ou pas, non. Mais quand je le vois, ce n’est que de l’amour et je sais que je dois le laisser jouer. Il faut laisser les jeunes joueurs et ne pas les critiquer après chaque match. Il y a trop de matchs pour les critiquer après chacun d’entre eux. Surtout dans son cas vu l’équipe dans laquelle il évolue. Il joue 90 matchs par saison.
Originaire du Michigan, Draymond Green a grandi en tant que fan des Pistons et a même eu la chance d’accompagner Rasheed Wallace et ses coéquipiers durant leurs grandes heures. De quoi justifier son attitude actuelle selon l’ancien intérieur.