Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Le parcours de Benoît Saint-Denis est des plus impressionnnants, ne serait-ce qu’à cause de son passage dans l’armée française. Invité de l’émission MMA Hour après son triomphe à l’UFC 295, le Nîmois est d’ailleurs revenu sur son service militaire en expliquant pourquoi il avait rejoint les forces spéciales, notamment.
Quand on y pense, la vie de Benoît Saint-Denis a tout d’un roman ou d’un scénario hollywoodien. Arrivé à l’UFC en 2021, il s’est déjà hissé dans le Top 15 après sa victoire foudroyante contre Matt Frevola au Madison Square Garden. Aux yeux des fans de MMA, il est clairement considéré comme l’une des plus grosses machines de guerre du moment et c’est d’autant plus approprié quand on considère son passé militaire.
Pendant de longues années, l’intéressé a en effet servi dans l’armée française, comme son père avant lui. Membre des forces spéciales, il a participé à plusieurs missions en Afrique et a même été chargé de la protection de l’ancien président François Hollande, rien que ça. Interrogé sur le sujet par Ariel Helwani sur l’émission MMA Hour, il a d’ailleurs expliqué pourquoi il avait choisi cette branche en particulier :
Benoît Saint-Denis, véritable guerrier dans l’âme
Benoît Saint-Denis : C’était une aventure et j’ai adoré ça. C’était difficile pour moi d’arrêter parce que c’était un gros investissement. Mais la passion (que j’ai découverte) pour les arts martiaux mixtes quand j’ai commencé le JJB en 2017, j’ai adoré ça. J’ai aimé regarder cela parce que je suis allé dans les forces spéciales pour faire partie des meilleurs guerriers de mon pays. C’était dans ma mentalité, ma philosophie de vie.
Je voulais faire partie de ces petits groupes qui accomplissent des missions géopolitiques très importantes et qui sont capables d’utiliser n’importe quel type d’arme, n’importe quel type d’approche contre l’ennemi, de sauter en parachute et tout le reste. C’était toutes ces aventures que j’aimais et auxquelles je voulais participer, et le combat rapproché en fait partie. C’est une petite partie, alors bien sûr, j’avais déjà un peu d’entraînement.
Le discours colle parfaitement à la mentalité de BSD dans l’octogone, lui qui ne ménage aucun effort afin de détruire ses adversaires. Le tout avec un certain succès puisque toutes ses victoires ont été acquises à la finition. Lutte au sol, striking, ou encore coups de pied comme on a pu les constater à l’UFC 295, le Tricolore est extrêmement complet et il ne cache pas que pour lui, cela devrait être la norme pour tous les combattants :
Je ne comprends pas les gars qui se contentent d’être les meilleurs strikers ou les meilleurs grapplers. Tu n’es pas le meilleur combattant. Si tu n’es pas au moins l’un des meilleurs dans tous les domaines, tu laisses beaucoup d’ouvertures pour te faire battre. Et je suis vraiment passionné par le fait de m’améliorer chaque jour dans chacune des disciplines, et quand tu les mets ensemble, tout est un peu différent, et c’est ce qui rend les arts martiaux mixtes spéciaux.
Véritable guerrier dans l’âme, Benoît Saint-Denis a opté pour les forces spéciales afin de s’améliorer autant que possible dans ce domaine. De quoi lui permettre de s’endurcir encore plus mentalement, pas anodin quand on fait face à la pression des résultats à l’UFC. Pour le coup, on peut vraiment dire que le Français en a vu d’autres.