Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Les temps ont changé pour Rudy Gobert qui semble enfin pouvoir s’exprimer pleinement dans le Minnesota. Ça se voit dans ses performances, le Français se montrant ainsi bien meilleur qu’en 2022-23. Sans surprise, ça n’a pas échappé à l’entraîneur Chris Finch qui s’est montré honnête sur le triple DPOY, récemment.
Comparé au début de saison dernière, c’est littéralement le jour et la nuit pour Rudy Gobert. Il y a encore douze mois, il vivait des moments difficiles puisque ses premiers pas aux Timberwolves n’étaient pas jugés à la hauteur de l’investissemnt de sa franchise, qui avait lâché cinq joueurs et autant de tours de draft pour le faire venir du Jazz. Il a d’ailleurs servi de tête de turc au public local tout au long de l’exercice…
Cette année cependant, tout est différent pour la star de l’Équipe de France. Il score pourtant encore moins que l’an passé (12.1 points de moyenne), mais l’essentiel est ailleurs puisque Karl-Anthony Towns est débarrassé de ses problèmes physiques. Résultat, The Stifle Tower peut peser de tout son poids en défense et ça se ressent puisque sa franchise est la 2e défense de la ligue (105.8 points encaissés par match).
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’impact de Rudy est apprécié à sa juste valeur dans le vestiaire. Après la victoire contre New York, le coach Chris Finch y était allé franco :
Je suis très heureux que nos fans apprécient le jeu de Rudy cette année. Il joue à un niveau All-Defensive, il fait tout, également tout le sale boulot. Et je pense que cela résonne vraiment avec le public, et je suis vraiment très fier et content de cela.
Chris Finch ravi des prestations de Rudy Gobert
Tandis que Towns et Anthony Edwards s’occupe du scoring, Gobzilla verrouille tout sous son propre cercle et figure même parmi les favoris au DPOY cette année, lui qui a déjà gagné ce titre à trois reprises. Mais surtout, il est soulagé de pouvoir enfin compter sur le soutien des fans locaux, comme il l’a confié à The Athletic. Après des mois à se faire conspuer de toutes parts, c’est un renversement de situation plus que bienvenue :
C’est toujours bon de recevoir un peu d’amour. J’essaie d’être le meilleur Rudy possible et je vais continuer à le faire. Mais c’est cool de voir que les fans apprécient les efforts que je fournis. J’essaie de me donner à 200% tous les soirs. J’ai encore raté quelques lancers francs mais quoi qu’il arrive, je me donnerai toujours à 200 %. Donc j’apprécie.
Ambitieux comme Edwards & co., Rudy ne compte toutefois pas s’arrêter en si bon chemin. Pour lui, il y a bien plus à aller chercher qu’un simple bon début de saison pour Minnesota et il entend bien aller très loin :
Il n’y a que la victoire qui compte, il faut faire tout ce qui est nécessaire pour gagner et aider mon équipe à être meilleure.
Rudy Gobert est enfin devenu populaire aux Timberwolves, un an après son arrivée. Il est indéniable que cela doit faire un bien fou au pivot des Bleus, car être critiqué par ses propres supporters ne doit jamais être bénéfique psychologiquement parlant. On lui souhaite bien sûr que ça dure aussi longtemps que possible !