Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Auteurs d’un début de saison encourageant, les Spurs ont subi ce samedi leur 8ème défaite de rang. Pire que cette terrible série, les scénarios catastrophe s’enchainent pour la bande de Victor Wembanyama, ce qu’a évidemment déploré Gregg Popovich.
Après un enchainement de matchs assez rude face à des adversaires en forme, leur calendrier leur offrait a priori un petit répit ces dernières heures. Les Spurs accueillaient en effet ce samedi les Grizzlies et avaient l’occasion de se relancer face à une équipe dont le bilan (2-9) se voulait inférieur au leur (3-9) avant le coup d’envoi. Tout a d’ailleurs parfaitement débuté pour Victor Wembanyama et ses coéquipiers.
Grâce notamment aux exploits pratiquement jamais vus de son rookie français, San Antonio a pu compter jusqu’à 19 points d’avance durant la première période. Un avantage au score qu’ils ont conservé jusqu’au 4ème quart-temps, mais qui s’est une nouvelle fois progressivement délité. C’est donc avec une nouvelle défaite (108-120) qu’ils sont repartis du Frost Bank Center, non sans faire part d’une lassitude logique.
Gregg Popovich émet son diagnostic sur le patient Spurs
Comme cela a déjà (trop) souvent été le cas depuis le début de saison, les Spurs ont laissé filer une avance confortable au tableau d’affichage avant de s’incliner. Le sujet s’est donc retrouvé sur toutes les bouches en conférence de presse. Après la tentative d’explication offerte par Wembanyama, c’est Gregg Popovich qui s’est exprimé sur cette regrettable tendance avec une amertume perceptible dans ses propos :
Pop after Spurs' latest meltdown: "We just have trouble sustaining. We get those periods where the physicality builds and we go dry offensively. And if you don't score and you're in transition defense all the time it makes it difficult and the leads dissipate."
— Tom Orsborn (@tom_orsborn) November 19, 2023
On a simplement du mal à rester constants sur l’ensemble d’une rencontre. Il y a des périodes durant lesquelles le match devient plus physique et où on traverse une panne sèche offensivement. Et si vous ne scorez pas et que vous vous retrouvez constamment en transition défensive, ça rend les choses difficiles et votre avance au score s’évapore.
Fans et observateurs des Spurs ne pourront que partager le verdict rendu par Coach Pop’ au sujet de sa franchise. Or, malgré la jeunesse et l’inexpérience de son effectif, le mythique entraineur possède forcément une part de responsabilité dans ces mauvaises habitudes. À lui de trouver les bons mots pour mettre un terme à cette dynamique et relancer la machine lundi, à San Antonio, face à l’armada des Clippers.
Sensiblement désabusé face aux relâchements coupables et répétés de ses joueurs, Gregg Popovich va devoir rapidement trouver le moyen d’inverser la tendance. Sans cela, les Spurs risquent de conserver leur 15ème et dernière place actuelle à l’Ouest.