Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Avant de se lancer dans le MMA et d’y mener un brillant début de carrière, Benoît Saint-Denis a passé quelques années dans les forces spéciales françaises. Il a dès lors pu dresser un parallèle épique sur cette période et une expérience qu’il a vécue à l’UFC.
À 27 ans seulement, il fait sans aucun doute partie des principales étoiles montantes de la division si concurrentielle des poids légers. Benoît Saint-Denis peut en effet rêver grand à l’UFC, dont il est parti à l’assaut en octobre 2021. Ce, trois ans seulement après avoir débuté son entrainement au MMA. Une ascension aussi fulgurante qu’incroyable, et qu’il espère bien poursuivre sur les mois et années à venir.
Quand Benoît St-Denis compare son passé de militaire à l’UFC
En l’espace de six combats disputés au sein de la fédération, Saint-Denis a réussi à intégrer le Top 15 tant convoité des -70kg de l’UFC. Une prouesse inédite pour un combattant français, rendue possible par son impressionnante victoire lors de l’UFC 295. Opposé à l’Américain Matt Frevola, il est ainsi parvenu à dompter le Madison Square Garden, qu’il n’a d’ailleurs pas quitté dans les jours qui ont suivi :
Madison Square Garden pic.twitter.com/ASUKGnVpmq
— Benoît « God of War » Saint Denis (@BenoitSt_Denis) November 12, 2023
Mythique au possible, la salle new-yorkaise se révélait pourtant acquise à la cause de Frevola, originaire de la Big Apple. Pas de quoi intimider BSD, qui s’est débarrassé de son adversaire sur un magnifique high kick dès le premier round de leur affrontement. Il faut dire qu’il a vécu des expériences beaucoup plus terrifiantes à ses yeux au sein de l’armée française, comme il l’a confié au micro de la MMA Hour :
J’étais plus nerveux pour mes deux premiers sauts en parachute que pour mon combat au Madison Square Garden. (…) J’étais déjà très actif sur les mois précédents, donc c’est marrant parce que j’étais un peu robotique. Je ne ressentais pas d’émotions, je ne faisais que mon travail et j’essayais d’appliquer ce qu’on avait travaillé. Très méthodique. Du coup, je n’ai savouré le moment qu’après le combat.
Ancien membre des forces spéciales, le Nîmois a forcément dû effectuer une formation de parachutiste. Un rite de passage obligatoire dont il a semble-t-il conservé un souvenir effrayé, ce qui peut tout à fait se comprendre. Ainsi, se retrouver au centre d’une arène légendaire remplie d’une foule souhaitant vous voir mordre la poussière ne s’est pas révélé suffisant pour le déstabiliser… et tant mieux pour le MMA français !
Compte tenu de son passé dans les forces spéciales, Benoît Saint-Denis n’est pas du genre à ressentir de la crainte très souvent. Même le Madison Square Garden n’a pas réussi à le faire flancher, ce qui illustre bien son énorme force mentale.