Sélectionné en 1ère position de la Draft 1997, Tim Duncan a par la suite marqué l’histoire des Spurs, avec lesquels il a remporté pas moins de cinq titres. Or, son destin aurait pu se révéler bien différent et moins clinquant, comme l’admet Gregg Popovich.
Si la franchise ne manque certainement pas de légendes en un peu plus de 50 ans d’existence, aucune n’a laissé une trace similaire à la sienne. Joueur des Spurs durant 19 saisons, Tim Duncan y a réalisé une carrière des plus illustres qui en fait pour certains un membre du Top 10 all-time de la NBA. Ce, dans une relative discrétion dont il avait fait sa marque de fabrique. De quoi le distinguer de son entraineur de toujours.
En effet, à l’inverse du mythique intérieur, Gregg Popovich n’a jamais hésité à livrer des déclarations incendiaires lorsqu’un micro lui était tendu. Une caractéristique qui le définit toujours à l’heure actuelle et qui a en quelque sorte permis à Timmy de rester là où il se plaisait le plus, à savoir dans l’ombre. Or, ce mariage aussi parfait que fructueux était proche de ne pas se former… à l’initiative du coach de San Antonio.
L’aveu choc de Gregg Popovich sur Tim Duncan
Au moment de rejoindre la ligue en fanfare en 1997, Duncan sortait d’un cursus universitaire des plus impressionnants dans les rangs de Wake Forrest. À l’époque, son statut de 1st pick ne faisait donc pas le moindre doute, si ce n’est dans les bureaux des Spurs. En 2015, Popovich affirmait ainsi à Mark Montieth de NBA.com qu’il aurait hésité à sélectionner le Big Fundamental, lui qui lorgnait également sur… Scot Pollard :
C’est la vérité. J’adorais la façon de jouer de Scot. Timmy était très fluide et tout ça, mais est-ce qu’il allait pouvoir reproduire ça en NBA ? Allait-il être assez dur ? Il était long, grand et maigre alors que Scot Pollard bottait des vous-savez-quoi et roulait sur la concurrence. Ça a effectivement fait l’objet d’une discussion. Mais je dois dire que même si elle a bel et bien eu lieu, elle n’a pas duré très longtemps.
À la recherche d’un big man pour accompagner David Robinson, Popovich et les dirigeants des Spurs ont ainsi envisagé la draft de Pollard. Pour rappel, ce dernier a finalement été récupéré avec le 19ème pick par Detroit, où il ne s’est pas éternisé. Après une saison rookie décevante, il a principalement poursuivi sa carrière aux Kings et aux Pacers sans jamais dépasser les 6.5 points de moyenne par match.
Autant dire que cette indiscrétion de Coach Pop’ a de quoi surprendre de prime abord. Il faut cependant rappeler que, comme Duncan, Pollard avait fait très forte impression sur le circuit NCAA. Élément clé du programme réputé de Kansas, il affichait des qualités physiques et un jeu d’apparence plus adaptés à la NBA. Au final, San Antonio peut se féliciter d’avoir écourté sa réflexion et d’avoir fait confiance à Timmy !
Si les Spurs doivent aujourd’hui beaucoup à Tim Duncan, ils ont bien failli le snober de manière absolument incompréhensible lors de la Draft 1997. Qui sait, peut-être que Scot Ballard aurait lui aussi brillé sous les couleurs de San Antonio !