Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Alors que le conflit israélo-palestinien continue de battre son plan, Emmanuel Macron s’est fait remarquer en ne se rendant pas à la marche contre l’antisémitisme organisée dimanche dernier. Un écueil difficile à pardonner pour Patrick Bruel qui, bien qu’il ait voté pour le chef de l’Etat, l’a copieusement égratigné récemment…
Il a choisi de ne pas y aller. Notamment conseillé par le sulfureux Yassine Bellatar, dépêché à l’Elysée pour l’occasion, Emmanuel Macron était le grand absent de la marche contre l’antisémitisme dimanche dernier. Alors face à la grosse polémique qui a découlé de cette décision, il s’est récemment justifié, tentant de clarifier la chose :
Si ma position sur l’antisémitisme avait pu être ambiguë une seule seconde, je comprends qu’on ait pu me demander de la clarifier. Elle ne l’a jamais été, j’ai toujours été implacable. Mon rôle n’est pas de marcher, mais de travailler à la libération de nos otages et de continuer à préserver l’unité de notre pays.
Patrick Bruel pas tendre avec Emmanuel Macron
Il va sans dire que les explications alambiquées du Président n’ont pas convaincu grand monde, et surtout pas au sein de la communauté juive. Patrick Bruel en est l’un des exemples les plus frappants. Grand soutien d’Emmanuel Macron en 2017 (il avait déclaré être « très séduit par sa promesse »), l’artiste avait également voté pour lui aux deux tours en 2022. Mais aujourd’hui, il fait grise mine, et il a vidé son sac :
Ça fait une semaine, je me pose la question et je me dis : « Pourquoi ? Pourquoi il n’est pas venu ? » J’essaie de trouver toutes les raisons possibles et je n’en trouve aucune de recevable avec tout le respect que je porte à notre Président et je n’ai aucun doute sur son engagement. Mais là ça m’a manqué, ça a manqué à beaucoup de gens
Ensuite interrogé sur la présence du Rassemblement National, qui a tenu à défiler lors de ce fameux dimanche, Patrick Bruel s’est montré pragmatique. Grand opposant au FN durant toute sa vie, il a salué l’initiative de Marine Le Pen et consorts, tout en envoyant un tacle appuyé à La France Insoumise, qui avait choisi de boycotter la manifestation :
A partir du moment où on appelle à un rassemblement républicain, tous les éléments de la République sont conviés, tout le monde est convié. Libre à chacun de défiler avec qui il veut. Je préfère qu’on pointe du doigt plutôt ceux qui n’y étaient pas plutôt que ceux qui y étaient.
Meurtri par l’absence d’Emmanuel Macron à la marche contre l’antisémitisme, Patrick Bruel peine à pardonner ce qu’il estime être un faux pas. Il n’est pas le seul à penser ainsi, ce qui place le chef de l’Etat dans une séquence compliquée en termes de communication. Pas la première, et sûrement pas la dernière !