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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Devenue une des actrices les plus populaires des 30 dernières années, Valérie Lemercier a notamment accédé à la notoriété avec son rôle de Frénégonde dans « Les Visiteurs » en 1993. Un moment marquant de sa carrière, certes, mais qui a également été émaillé de nombreux souvenirs de tournage douloureux. Sur lesquels elle s’est enfin ouverte.
Avec seulement 4 ou 5 films à son actif jusque là, Valérie Lemercier est arrivée sur la pointe des pieds aux côtés de Jean Reno et Christian Clavier pour tourner « Les Visiteurs ». Et avec près de 14 millions d’entrée, il va sans dire que le film de Jean-Marie Poiré a été un carton absolu, aussi bien qu’un propulseur énorme pour la carrière de la native de Dieppe. Mais tout n’a pas été rose.
Les galères de Valérie Lemercier sur le tournage des « Visiteurs »
Invitée de Pierre Lescure dans « Beau geste », elle s’est ainsi montrée honnête :
C’était un tournage compliqué. J’étais peut-être fatiguée, j’avais peut-être pris un mini-melon d’avoir fait toute une tournée avec un spectacle.
Consciente d’avoir un statut « différent », de n’avoir alors « rien fait » et d’être « une petite surprise », l’actrice sait bien qu’elle n’évoluait pas dans la même sphère que Clavier et Reno. À leurs côtés, elle a ainsi eu du mal à trouver sa place, d’autant qu’elle n’a clairement pas été aidée par certaines personnes… à commencer par Jean-Marie Poiré lui-même, qui s’est montré très dur :
Jean-Marie n’était pas content. Il venait me voir le soir pour me dire : « Tu n’es pas drôle ». La maquilleuse de Christian Clavier disait en voyant Marie-Anne Chazel arriver : « Ah, enfin une femme drôle ! »
Des propos particulièrement virulents, qui ont marqué celle qui a ensuite enchaîné les succès.
Dans ce contexte, Valérie Lemercier a eu du mal à se relever de ces difficultés rencontrées durant le restant du tournage. Et elle l’a admis sans problème :
J’ai eu une espèce de panique. Je me disais : « Je ne leur donne pas ce qu’ils veulent. Je ne suis pas assez drôle ».
Une crise de conscience en plein dans le rôle le plus important de sa carrière, qu’elle a toutefois réussi à gérer avec brio, pour proposer une performance très aboutie.
Si le tournage ne reste pas un souvenir impérissable pour Valérie Lemercier, elle ne crache pas dans la soupe pour autant. En effet, l’actrice confesse volontiers être « très heureuse » d’avoir fait le film, et n’est pas du tout gênée par les gens lui disent « Jacquouille » dans la rue. Comme quoi, tout est bien qui finit bien !
