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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Toujours actif dans le milieu des sports de combat alors qu’il a désormais passé la cinquantaine, Jérôme Le Banner ne peut cependant pas se battre partout. Parmi les pays où on le lui interdit, on retrouve notamment… la France, de manière assez surprenante. « Geronimo » en a d’ailleurs dévoilé la raison lors d’une interview.
S’il a plusieurs fois déclaré prendre sa retraite, Jérôme Le Banner n’a jamais vraiment pu en finir avec sa carrière sportive. Il y a un an encore, il triomphait d’Adnan Alic dès le premier round malgré une blessure au genou à l’occasion du MMA GP. Mais là où il s’est rendu célèbre, c’est au kick-boxing comme il l’explique en interview avec Boulevard des Champions. Il faut dire qu’il pratique les sports de combat depuis des lustres :
J’ai commencé le kick-boxing à l’âge de 18 ans, ma mère ne voulait pas que je commence la boxe car mon père en avait fait et parfois, les fins de soirées étaient un peu scabreuses, du coup ma mère m’avait dit : « non non, je veux que tu attendes d’avoir 18 ans ». A 6 ans, on m’avait mis au judo car j’étais un peu nerveux, je ne tenais pas en place, jusqu’à 14 ans et là karaté puis après kick-boxing à l’âge de 18 ans.
Heureusement pour l’intéressé, il a donc eu l’occasion de ce lancer dans ce milieu. Car après ça, celui qui a également fait une apparition dans Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques a enchaîné les succès avec une demi-douzaine de titres de champion du monde de muay-thaï ainsi qu’une troisième place au K-1 World Grand Prix en 1997 et 2002 et enfin, un titre de champion du monde de Kickboxing World Pro League en 2011.
Jérôme Le Banner interdit de combat en France… car trop vieux
Un parcours impressionnant pour n’importe quel athlète donc et à fortiori dans l’Hexagone. Comme « Geronimo » le fait remarquer, bien des choses ont changé en France depuis le début de sa carrière :
Je trouve que ma passion s’est professionnalisée. On a eu réellement un manque de médias en France contrairement au MMA aujourd’hui, je pense que les Français ont compris que la violence était innée chez l’être humain.
On a commencé à dire « ah tiens, les américains ont commencé à faire ci à faire ça », à faire attention aux tenues, à la diététique, donc tout ça a contribué à faire faire un bond de géant au niveau de la préparation physique, du corps… Ce qui était valable il y a 20 ans n’est plus valable maintenant, ce n’est plus « on fait la pasta party », je vais te dire « non non, faut manger autrement ».
Aujourd’hui encore, JLB continue de sillonner le monde et reste proche du milieu. Il faut dire que s’il lui prend l’envie de se battre dans les règles de l’art, il ne peut plus le faire à la maison à cause de son âge, comme il le confie :
En France oui, je suis interdit (de combat). J’ai passé tous les tests anti-dopage, etc … et ils ont passé une loi, l’âge limite, c’est 43 ans et j’en ai 50.
Légalement parlant, Jérôme Le Banner ne peut donc plus disputer de combats en France. Il n’en reste pas moins une figure emblématique de ce milieu dans notre pays, lui qui est également un modèle de reconversion puisqu’il a su participer à de nombreux projets au cinéma. Chapeau l’artiste !
