30 ans après sa mort, la révélation saisissante sur Serge Gainsbourg : « Sur lui, il avait toujours une…

Serge Gainsbourg
INA (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Personnage aussi provocant que génial, contestataire qu’imprévisible, Serge Gainsbourg a marqué la musique française de son empreinte indélébile. Mais derrière sa barbe de trois jours, ses gitanes et vestes en jean, l’artiste avait également un côté secret, plus méconnu. La preuve avec une nouvelle révélation de l’un de ses proches.

Publicité

Décédé le 2 mars 1991 après avoir trop usé de son corps des années durant, Serge Gainsbourg est un de ces rares artistes dont l’oeuvre et l’impact ont survécu à la mort. Voilà plus de 30 ans que « Gainsbarre » est revisité en films, en émissions et en chansons, toujours aussi unique et insaisissable. Car contrairement à ce que l’on pourrait croire, le grand public n’a jamais vu le « vrai » Gainsbourg.

Ce « vrai » Gainsbourg, ce n’est pas celui qui se donnait une apparence négligée. Michel Drucker aime d’ailleurs raconter que l’interprète de « La Javanaise » entretenait savamment sa barbe de trois jours, et que sa manière de paraître négligé était en fait précisément manigancée. Des informations confirmées par Jacky Jakubowicz, longtemps attaché de presse de la star.

Publicité

Invité de « Bonus Track » en 2022, celui qui est devenu l’un des amis proches de l’auteur-compositeur-interprète soulignait :

C’était quelqu’un de très précis, contrairement aux apparences. Il n’a jamais été bordélique, et il était même très ponctuel. Avant une interview, il voulait connaître le nom du journaliste et lire l’article avant sa publication.



Serge Gainsbourg et l’énorme somme d’argent toujours sur lui

Invité cette fois-ci de Sud Radio tout récemment, Jacky a livré de nouvelles confidences sur « Gainsbarre ». Il a d’abord expliqué les raisons de leur proximité :

Il me l’a dit après, mais on est tous les deux juifs ashkénazes. Il aimait bien mon allure, j’avais des vestes de toutes les couleurs. Et il avait vu que j’aimais bien le rock.

Publicité

Et parce qu’il a grandi dans les années 1930, où la montée de l’antisémitisme était palpable, puis dans les années 1940, qui ont accouché des horreurs que l’on sait, Gainsbourg a toujours eu peur, comme bon nombre d’autres juifs, de devoir un jour faire ses valises précipitamment. Alors pour se parer à l’éventualité, il emportait toujours avec lui une énorme somme d’argent, comme l’a confié Jacky :

Oui oui ! Il avait toujours de l’argent sur lui. Du liquide dans une mallette. Il avait toujours peur, pour lui il y avait toujours la zone libre et la zone occupée. Donc s’il devait fuir, au moins il avait de l’argent sur lui. Il vivait dans cette angoisse-là.

Publicité

Marqué par son enfance et les horreurs vécues par sa communauté, Serge Gainsbourg a toujours eu la crainte de voir l’histoire se répéter. Une révélation loin d’être anodine, qui illustre un certain état d’esprit de l’artiste. Et qui fait malheureusement écho au contexte géopolitique actuel.

Pop culture

Les dernières actus