Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Très discret depuis qu’il a retrouvé progressivement sa liberté, Pierre Palmade reste bien loin de toutes sollicitations médiatiques. Face à la juge d’instruction, cependant, l’ancien ami de Muriel Robin a libéré sa parole. Et s’il s’est exprimé avec « une diction hésitante », séquelle d’une opération récente destinée à prévenir d’un nouvel AVC, Le Parisien a pu obtenir ses propos. Entre remords et colère.
Il n’a pas pris la parole publiquement depuis le terrible accident qui a coûté la vie à un nourrisson. Pour autant, Pierre Palmade est bien conscient du tort qu’il a causé, et des 20 ans de prison qu’il encourt après avoir percuté une voiture à vive allure sous emprise d’alcool et de drogue. Le 26 septembre dernier, face à la juge d’instruction qui l’avait convoquée, l’humoriste a donné sa version des faits. Le Parisien s’est procuré quelques extraits, et évoque notamment son remords. Il a ainsi déclaré :
Je suis horrifié de savoir que je suis la cause de tout ça. Quand j’ai vu l’ampleur des gravités, ça m’a laminé. C’est monstrueux. J’ai bousillé la vie d’une famille. Je m’endors et je me lève avec ça, sincèrement.
Pierre Palmade reconnaît ses torts… mais s’énerve
Concédant sans mal avoir consommé de la drogue de synthèse et de la cocaïne pendant 3 jours sans dormir, Palmade explique ainsi le terrible accident :
Je suppose un épuisement de fatigue total. Un déport comme ça, je suppose que je suis tombé de fatigue après trois jours de consommation de drogues sans dormir.
Pour l’humoriste, pas question de fuir ses responsabilités et la terrible douleur qu’il a causée. Il a ainsi affirmé :
Je suis responsable de la mort d’un enfant. Mon accident a tué ce bébé dans son ventre. Qu’il soit mort avant ou après l’accouchement, le résultat est le même, c’est de ma faute.
Pour autant, ce que Pierre Palmade ne tolère pas, c’est le traitement médiatique dont il a fait l’objet. Particulièrement remonté, il a ainsi estimé être victime d’acharnement, estimant que la situation était « dégueulasse ». Voici son propos à la juge d’instruction :
C’est dégueulasse. Il paraît que c’est la rançon de la gloire. On m’accuse (du pire), entre autres affabulations. Je ne réponds pas pour pas que ça ne se retourne contre moi. Un rappeur a proposé la peine de mort avec la torture. On me dit de ne pas lire. Ça ne s’arrête pas. On ne fait pas le procès de l’accident mais de toute ma vie, vraie ou fausse.
Furieux d’un traitement médiatique qu’il estime excessif envers lui, Pierre Palmade ne nie pas pour autant l’horreur de son geste et le malheur qu’il a causé. Reste désormais à attendre le printemps 2024 pour connaître le jugement de la star, qui pourrait bien passer quelques temps à l’ombre.