Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Franchise à l’attractivité intacte depuis ses débuts, les Lakers sont souvent parvenus à convaincre leurs prestigieuses cibles de les rejoindre. Une ancienne gloire de la ligue a notamment fait l’objet d’un gros démarchage de leur part… avant de les snober.
Peu importe la décennie, ils ont toujours compté une star dans leurs rangs, si ce n’est plusieurs de façon simultanée. Il faut dire que les Lakers font partie des équipes les plus séduisantes de la NBA depuis leur création. La perspective d’évoluer à Los Angeles, où ils se sont installés en 1960, joue bien évidemment un grand rôle là-dedans. Au même titre d’ailleurs qu’y prendre la suite de certains des meilleurs joueurs all-time.
Qui ne rêverait pas de voir à terme son maillot retiré aux côtés de ceux de George Mikan, Jerry West, Elgin Baylor, Wilt Chamberlain, Shaquille O’Neal ou encore Kobe Bryant ? Mieux encore, qui aurait pu refuser d’évoluer dans la franchise durant l’époque « Showtime » avec Magic Johnson et Kareem Abdul-Jabbar ? Croyez-le ou non, il existe bel et bien une réponse autre que « personne » à cette question.
La star qui a rejeté les Lakers époque « Showtime »
Finalistes à sept reprises en l’espace de neuf saisons au début des années 1980, les Lakers en ont profité pour rafler cinq titres. Le tout, en développant un jeu des plus spectaculaires et alléchants. George Gervin est bien placé pour le savoir, lui qui les a régulièrement affrontés à cette période avec les Spurs. Dans le podcast Good Word, il se souvient d’ailleurs avoir laissé passer l’occasion de les rejoindre :
Angelo Drossus, le propriétaire des Spurs de l’époque, m’a dit avant que je signe un contrat que les Lakers ont proposé 3 picks du premier tour pour me recruter et que le choix d’y aller ou non me revenait. J’ai répondu que je ne voulais pas jouer aux Lakers, mais que je voulais les battre !
Au lieu de viser une bague de champion facilement accessible à L.A., Gervin a donc préféré rester à San Antonio. Une décision qui ne provoquerait pas le moindre remord chez lui :
Je ne regrette absolument pas. Je viens d’une ère où la compétition et le fait de relever des défis passait avant tout.
Malheureusement pour lui, le Iceman n’a jamais réussi à prendre le dessus sur ses ennemis désignés à l’Ouest. C’est donc sans le moindre trophée Larry O’Brien qu’il a mis un terme à sa carrière, mais après avoir entretenu une magnifique rivalité avec Magic Johnson :
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— BasketballGods (@BBallGods12) May 20, 2021
Libre de rejoindre les Lakers durant son prime, George Gervin a sèchement repoussé leur main tendue, préférant accéder au titre par le chemin le plus honorifique. Un objectif qu’il ne finalement jamais rempli, sans pour autant le pousser aux regrets.