S’il y a bien un client au MMA qu’il ne faut surtout pas provoquer en combat, c’est Benoît Saint-Denis. En plus de ses skills dans la cage, le Français a été militaire avant d’entrer à l’UFC et a donc été formé à neutraliser ses ennemis. Mais comme il l’a récemment raconté, ça n’a pas empêché un individu de se retrouver devant lui, arme à la main…
Il ne fêtera ses 28 ans que dans quelques mois, mais Benoît Saint-Denis peut déjà se targuer d’avoir eu une vie bien remplie. C’est désormais à l’UFC qu’il fait carrière, lui qui grimpe inlassablement dans la hiérarchie des poids lourds. Membre de la carte principale de l’UFC 295 en compagnie de Jon Jones, il pourrait d’ailleurs frapper un grand coup en s’imposant contre un membre du Top 15 chez les poids légers.
Avant de semer la terreur dans l’octogone, c’est à l’armée que le Nîmois a fait ses classes en intégrant notamment les Forces Spéciales. Mais entre les deux, il s’est également essayé à d’autres métiers dont celui de videur en boîte de nuit. Il faut dire qu’il a la carrure nécessaire pour s’occuper des fêtards les plus tumultueux et il a d’ailleurs été étonné sur le sujet, comme il l’a confié en entretien avec La Sueur :
La grosse anecdote de BSD sur son passé de videur de boîte
Benoît Saint-Denis : Y’a quelques énergumènes qui ont passé les portes battantes tête en avant, quoi. Moi ce qui m’a impressionné dans le monde de la nuit, même dans le monde de la sécurité privée, de l’armée, de la police, c’est les gens qui font usage de la violence sans en avoir aucune maîtrise et donc qui y vont vraiment au talent, au feeling, et après qui s’étonnent des fois que ça part en n’importe quoi.
Dans des lieux où l’alcool coule à flots et l’adrénaline peut atteindre des sommets, il n’est pas rare que la situation dégénère. Encore plus si l’une des personnes impliquées est armée car dans ces conditions, on risque parfois une panique générale et donc encore plus de victimes. Le « God of War » a d’ailleurs dû gérer un menace à l’arme blanche à une occasion… et sa méthode pour intervenir était on ne peut plus directe.
Benoît Saint-Denis : La sortie d’une lame (de couteau), c’est toujours compliqué. Il faut intervenir rapidement avant que l’outil soit utilisé. Là pour le coup, c’est le seul où comme tu dis là, je vais être violent. Par contre, c’est-à-dire qu’il avait mangé un slam tête la première. À partir du moment où quelqu’un va mettre potentiellement la vie de quelqu’un d’autre en danger, même bourré, bah moi je vais prendre la décision de potentiellement t’ôter la vie ou en tout cas d’utiliser tous les moyens dont je dispose pour mettre fin à ce truc-là.
Donc là, ça s’est bien passé. C’est-à-dire que le mec il était sonné au sol, il a lâché tout de suite et après on l’a sorti tout de suite. Il a perdu une dent dans l’histoire et puis c’est tout.
La manière totalement détendue dont BSD raconte cette anecdote peut sembler terrifiante. D’un autre côté, l’assaillant aurait pu s’en tirer bien plus mal que ça quand on connaît sa fougue dans la cage…
Beaucoup de personnes auraient paniqué en voyant quelqu’un se tenir couteau à la main devant eux, mais pas Benoît Saint-Denis. La nouvelle vedette du MMA français a su au contraire rester calme et puiser dans son expérience dans l’armée pour régler la situation. Un sang-froid à toute épreuve qu’il faut saluer.