Pour les jeunes basketteurs, la Draft est souvent un rêve absolu et la possibilité de changer le destin de sa famille pour toujours. Mais une légende ne partage pas forcément cet avis, puisqu’elle vient de faire un parallèle troublant entre ce système et la période de l’esclavage.
Si les fans des meilleures équipes passent l’année à rêver d’une belle épopée en playoffs voire d’un titre, il y a aussi une partie de la communauté NBA qui ne s’intéresse qu’à la Draft dès le premier jour. La saison dernière par exemple, les Rockets ou les Hornets ont basé toute leur direction sportive sur la possibilité de récupérer Victor Wembanyama et les supporters ont suivi.
Pour les marchés par forcément attractifs au niveau des agents libres, c’est encore le meilleur moyen de retrouver la lumière et les hauteurs du classement. Les Pelicans auraient pu retomber dans l’oubli après le départ d’Anthony Davis par exemple, mais l’arrivée presque immédiate de Zion Williamson a apporté un nouveau souffle à la franchise. De même pour les Blazers qui ont « échangé » Damian Lillard contre Scoot Henderson en juin dernier.
Dwyane Wade cash sur l’esclavage et la Draft…
Mais pour Dwyane Wade, il y a quelque chose de particulièrement dérangeant dans tout le processus de Draft… Comme il l’a expliqué dans un documentaire au sujet de sa femme Gabrielle Union, diffusé sur la chaine BET, il trouve de nombreuses similitudes entre la sélection des jeunes talents par les franchises et la vente des esclaves sur la place publique il y a quelques siècles :
Quand je repense à l’histoire… Les gens faisaient venir la main d’oeuvre, la nettoyaient et la vendaient. C’est après ça que les esclaves avaient des noms. Quand je pense à cette période de l’histoire, je ne peux pas m’empêcher de penser à la manière dont j’ai été créé par dieu et comment mon physique aurait été perçu à l’époque. En fait c’est comme en NBA, tout repose sur le physique.
J’ai des bras immenses, j’ai une bonne carrure et des muscles, j’ai des qualités athlétiques impressionnantes. Ce sont les choses qui font que j’ai été drafté en 2003. Ce processus qui a changé la vie de ma famille et mon destin, est le processus qui faisait de nous des esclaves. C’est la même chose, la Draft et l’esclavage partent du même principe. Ils me mettent sous mon meilleur jour et me sélectionnent.
D’après l’analyse de Dwyane Wade, toutes les qualités physiques et athlétiques qu’il possède et qui ont fait son succès en NBA auraient été des raisons de faire de lui un esclave il y a plusieurs siècles. S’il est né à la bonne époque et a pu changer ses dons naturels en millions de dollars, il n’oublie pas d’où vient sa communauté. Son parallèle est en tout cas troublant…
Pour D-Wade, il n’y a pas vraiement de différence entre la Draft et un marché aux esclaves. Des jeunes hommes se présentent et sont analysés par des propriétaires en fonction de leurs qualités athlétiques et leur habilité…