Quand on pense à la boxe des années 60′ et 70′, difficile de penser à un champion plus dominant et impactant que Mohamed Ali… Pourtant, d’après le témoignage d’une légende, Ali n’était pas l’homme le plus terrifiant de l’époque chez les poids lourds.
Mohamed Ali est un personnage mythique dans la grande histoire des poids lourds, et peut-être même la plus grande légende de tous les temps en boxe. Contrairement à un Mike Tyson ou un Joe Frazier par exemple, il ne basait pas forcément sa domination sur sa force, ce qui aurait pourtant été une solution de facilité pour cet homme de 1m91 et plus de 100 kilos de muscles.
Comme il l’exprimait si poétiquement, lui préférait « voler comme le papillon et piquer comme l’abeille ». En d’autres termes, il profitait de sa science du déplacement et de son agilité pour danser autour de son adversaire, tout en lui envoyant des coups fulgurants au moment opportun. Il ne cherchait pas forcément le KO en un seul coup, mais plutôt l’épuisement de ses adversaires pour les submerger définitivement.
George Foreman cash sur Mohamed Ali
C’est d’ailleurs ce qui le rendait terrifiant, car au moment d’affronter Mohamed Ali, il fallait être prêt à encaisser un nombre incalculable de coups dans la tête… Enfin, tout le monde ne le craignait pas, la preuve avec ce témoignage de la légende George Foreman sur un plateau de télé américain il y a plusieurs décennies. Visiblement, lui était bien plus impressionné par la force et la brutalité.
C’est bizarre, mais je n’avais pas peur de Mohamed Ali. J’ai perdu mon titre mondial contre lui, mais je me souviens surtout que le seul qui me terrorisait était Joe Frazier. C’est le garçon le plus solide que j’ai jamais vu. Ma mère le regardait toujours combattre, et je me souviens, une fois il a frappé un adversaire tellement fort qu’il lui a fait faire un demi tour sur le ring !
Je me suis toujours dit que je voulais devenir champion du monde poids lourds, mais je priais pour qu’il meurt avant que je n’ai à l’affronter. Au moment de l’affronter, je savais qu’il aimait prendre des coups. Quand son adversaire le ratait il s’énervait. À l’époque je regardais tous mes adversaires dans les yeux, et s’ils baissaient le regard, je savais que j’avais l’avantage… Face à Frazier, j’espérais qu’il ne baisse pas les yeux car mes genoux tremblaient tout seul.
Imaginez l’aura dégagée par Joe Frazier pour terrifier à ce point un homme aussi doué et fort que George Foreman. Ce dernier avait beau rêver du titre mondial, il espérait le décrocher sans avoir à affronter un homme qui aimait prendre des coups dans la tête et qui s’énervait quand on le ratait… Mais au final, la peur a peut-être transcendé Big George, puisqu’il a terminé sa carrière avec 2 victoires et 0 défaite contre son pire cauchemar.
Entre la force brute de Joe Frazier et l’intelligence de Mohamed Ali, il n’y avait pas forcément de bon choix. Leurs adversaires devaient dans tous les cas se préparer à passer de sales moments dans le ring face à eux.