Wilt Chamberlain a marqué l’histoire du basket-ball avec sa carrière, riche en prestations folles et en records intouchables. Paradoxalement, l’homme aux 100 points en un match n’est que rarement cité dans le débat du GOAT. Pour Stephen A. Smith, un détail en particulier vient plomber son dossier et ce n’est pas simplement son époque.
Il y a des joueurs qui changent tout dès leurs premiers pas sur les parquets professionnels. Shaquille O’Neal ou encore LeBron James en ont été de bons exemples sur les dernières années, mais personne ne se rapproche de la tornade que fut Wilt Chamberlain à ses débuts en NBA en 1959. Sa fiche de stats pour sa première contre dans la ligue ? 43 points et 28 rebonds dans une victoire contre les Knicks :
Oct. 24, 1959: Wilt Chamberlain's @NBA Debut: 43 points/28 rebounds vs @NYKnicks; (Misc Big Dipper @Warriors highlights) pic.twitter.com/trXKJQBY7k
— NBA History (@NBAHistory) October 24, 2017
La suite, tous les fans de basket-ball la connaissent : le pivot va devenir le joueur le plus dominant physiquement que la ligue ait jamais connu, même si elle n’était encore limitée qu’à huit franchises à son époque. Aujourd’hui encore et malgré l’émergence de géants comme LeBron ou encore Nikola Jokic, The Stilt conserve une large partie des records de la grande ligue, certains étant considérés comme intouchables.
Wilt Chamberlain éliminé de la course au GOAT par Bill Russell ?
Quand on atteint un tel statut de légende et qu’on a littéralement marché sur la concurrence, votre CV devrait vous valoir d’être immédiatement classé comme un candidat au GOAT. Pour autant, le nom de Wilt n’apparaît que très rarement dans cette discussion, la plupart des gens avançant l’argument de son époque pour le discréditer. Mais Stephen A. Smith a lui tenu un discours bien plus intrigant sur le sujet, récemment :
Même s’il était tellement dominant, en fin de compte, son plus grand rival était Bill Russell, le grand Bill Russell. Il a onze bagues de champion là où Wilt n’en a que deux. La discussion s’arrête là. On ne peut simplement pas avoir un rival qui a neuf bagues de champion de plus que lui. C’est pour ça que Wilt ne peut pas en faire partie (de la conversation du GOAT, ndlr).
Oui, Wilt était un monstre sur les parquets. Mais le basket-ball est un sport collectif et dans ce domaine, il a souvent été surclassé par son grand adversaire des Celtics. Tandis que Russell a instauré une dynastie à Boston où il a disputé toute sa carrière, le Big Dipper a quant à lui changé de franchise à plusieurs reprises pour ne gagner que deux bagues de champion. Forcément, ça ne joue pas en sa faveur.
Les rivalités sont importantes en NBA, car elles permettent de vous rendre encore plus légendaire. Celle entre Bill Russell et Wilt Chamberlain y a assurément contribué dans leurs cas à tous les deux, mais même s’il a été incroyable sur le plan individuel, reste que le second s’est souvent incliné contre sa némésis et ça fait tâche sur son CV.