Avant de monter dans la cage de l’UFC, Benoît Saint-Denis était membre des forces spéciales de l’armée française, pour laquelle il a enchainé les missions de lutte contre le terrorisme. Il est passé par l’Afrique, et il vient de dévoiler quelques souvenirs marquants de cette période.
Régulièrement, des combattants tels que Kamaru Usman expliquent qu’au moment de monter dans la cage, ils ressentent une certaine peur. Un sentiment plus que normal quand on sait que l’homme dans le coin opposé a passé des semaines à l’entrainement avec pour seul objectif de repartir avec une victoire par KO ou par soumission…
Mais pour Benoît Saint-Denis, l’approche du combat doit être un peu différente. En effet, comment pourrait-il ressentir une crainte démesurée après avoir passé des années dans les forces spéciales de l’armée française, à combattre différentes organisations terroristes ? Pour lui, être à l’UFC est peut-être le choix de carrière le moins dangereux, c’est dire !
Benoît Saint-Denis revient sur son passage en Afrique
Et ce parcours de vie le rend aussi particulièrement intéressant. Il revient toujours sur son aventure dans l’armée avec plaisir et clarté dans ses interviews, comme dans le dernier numéro du podcast « Zack en roue libre » du streameur Zack Nani. Le « God of War » a par exemple évoqué ses différentes missions en Afrique et ses rencontres avec les populations locales :
Ma mission préférée concernait la bande subsaharienne, donc le Mali, le Burkina Fasso, le Niger, c’était de la lutte contre le terrorisme avec Boko Haram notamment. Il y avait l’élimination de personnalités importantes, leur capture, ou la destruction de cachettes pour les armes. Il y a des rapports avec les populations locales. On a parfois des traducteurs avec nous. Comme c’est un pays en guerre, il va y avoir des gens pour et des gens contre notre intervention.
Mais c’est vraiment l’aventure, parce que tu découvres les Berbères, tu découvres leur manière de vivre, ces mecs qui se déplacent à dos de chameau en plein milieu du désert et qui peuvent s’orienter facilement. Ils savent que cette dune ne ressemble pas à celle d’après. C’est incroyable. Pareil, Tombouctou c’est très moderne, mais à quelques kilomètres tu peux tomber sur une tribu qui vit de la même manière depuis des siècles.
Benoît Saint-Denis ne garde pas seulement en tête ses missions avec les forces spéciales, il se souvient aussi de toutes les découvertes faites auprès des populations locales. Il a été émerveillé par la facilité qu’ont les Berbères pour se repérer au milieu du désert, ou par les styles de vie si différents au Mali. Même en intervention dans ces zones de conflit, il pouvait partager.
Benoît Saint-Denis est toujours très honnête, alors il n’hésite jamais à revenir sur son parcours dans les forces armées. Il a visiblement adoré son passage sur le sol africain, non seulement pour la nature des missions, mais aussi pour la découverte et l’aventure.