Champions en titre, les Warriors espéraient faire coup double l’an dernier. Ils ont cependant subi la loi des Lakers et de LeBron James dès les demi-finales de conférence. Une déception sur laquelle est récemment revenu Klay Thompson avec honnêteté.
Sans apporter de véritables changements à leur effectif, ils se pensaient capables de reproduire l’exploit qui les avait vus soulever le trophée Larry O’Brien en 2021. Mieux encore, les Warriors pouvaient cette fois-ci compter sur un Klay Thompson avec le rythme d’une saison pleine dans les jambes. Tous ces ingrédients ne leur ont néanmoins pas permis de signer le back-to-back qu’ils visaient l’an dernier.
Klay Thompson admiratif devant LeBron James
Auteur d’une saison régulière digne de ses standards d’antan, Thompson avait prolongé cette bonne dynamique lors du premier tour des playoffs, face aux Kings. En revanche, ses difficultés au tir face aux Lakers ont grandement plombé son équipe, finalement éliminée en six matchs. Dernièrement interrogé par Anthony Slater de The Athletic sur cette désillusion, l’arrière relativise en révélant les enseignements qu’il a pu tirés :
J’en ai déduit que j’étais cuit. J’étais fatigué. Tous mes tirs dans le Game 6 étaient courts. Ils avaient la bonne trajectoire mais ils étaient tous courts. Par contre, je ne sais pas si c’était de la fatigue mentale ou physique. Mais ça arrive. Ensuite, en plus de ça, j’en ai déduit que je vieillissais et que j’allais devoir m’appuyer davantage sur mes coéquipiers et être intelligent pour être aussi efficace que possible au scoring.
À désormais 33 ans, Klay se dit ainsi condamné à modifier son jeu et son approche tactique pour contribuer à nouveau au succès de Golden State. Face à lui, LeBron James est de son côté apparu toujours aussi dominant du haut de ses 38 ans. L’occasion pour son rival de longue date de saluer sa longévité au moment d’évoquer la douleur que lui procure encore aujourd’hui cette élimination :
Ça fait encore mal. Vraiment mal, parce qu’on voulait l’emporter contre une équipe qui est un rival dans notre division. Je voulais aussi battre l’équipe de ma ville natale, battre mes amis qui sont fans de cette équipe, et évidemment, battre LeBron. Notre histoire avec lui remonte à tellement loin. D’ailleurs, bravo à lui. Il est toujours là, à jouer au plus haut niveau possible. Donc ouais, ça fait mal.
Bien que déçu de ce résultat, Thompson parvient à en extraire du positif, à savoir une sorte de carburant en vue de la saison à venir :
À chaque fois que vous n’arrivez pas à atteindre votre objectif — ce qui nous est arrivé plusieurs fois, ça apporte de la motivation, de l’énergie. On y pense tout l’été et on se demande comment on aurait pu mieux se préparer.
Outre le fait de réaliser qu’il n’avait plus ses jambes de 20 ans, Klay Thompson a pu constater la régularité au plus haut niveau de LeBron James lors des derniers playoffs. Cela méritait bien ce message rempli de respect malgré la rivalité.