Il se fait rare dans les médias, mais sa présence est toujours remarquée. Alors qu’il s’apprête à entamer son ultime tournée, composée de 33 dates dans des salles pleines à craquer, Michel Sardou était de passage sur BFM TV ce jeudi soir. L’occasion pour lui d’évoquer notamment l’épineux sujet de l’immigration.
Il n’a pas changé, il ne changera jamais, et il n’a de compte à rendre à personne. Dès les premières minutes de son interview sur le plateau du « 20 heures de Ruquier », Michel Sardou a fait du Michel Sardou en tirant à boulets rouges sur l’époque actuelle :
Je déteste le féminisme, je déteste le wokisme, je hais ce siècle. Je hais tout. Je quitte Paris parce que je ne supporte plus Paris. C’est insupportable, c’est laid, c’est moche. Sur le féminisme, je nuance. Les femmes ont raison de se défendre, de réclamer le même salaire que les hommes, c’est complètement juste. Par contre, qu’elles n’en fassent pas trop ! Qu’elles aiment un peu les hommes !
Michel Sardou se prononce en pleine crise migratoire
Questionné sur une multitude de sujets par la suite, le dernier monstre sacré de la chanson française a notamment livré son avis sur la crise migratoire en cours, et sur les propos récents du Pape appelant à accueillir tous les migrants. Un point de vue qu’il ne partage pas vraiment :
Celui-là (François, ndlr) dit beaucoup de conneries. Il aurait notamment mieux fait de se taire sur la Sainte-Russie. Sur l’immigration ? Qu’est-ce que vous voulez qu’il dise ? Il parle avec l’évangile, pas avec le livre rouge, ni avec la constitution. Il est obligé de citer la charité, la bonté, l’accueil. Il a raison, seulement il y a un moment où… Comment on fait ?
Relancé par Julie Hamlett, qui lui a demandé si, comme ce qu’a (faussement) affirmé Gérald Darmanin, il en fallait « pas en accueillir un en France », Sardou a poursuivi :
Je ne sais pas. Vous savez, je ne peux pas me prononcer là-dessus. Ce n’est pas ma spécialité, et je ne sais pas ce que je ferais si on me donnait un poste avec cette responsabilité-là. Ce qu’il y a, c’est qu’à un moment donné, comme disait Rocard, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
Ce n’est pas la première fois que l’interprète de « La maladie d’amour » évoque ce sujet. En 2015, dans un tout autre contexte, il avait déploré ce qu’il estimait être une « invasion passive » de migrants. D’après lui, il s’agissait d’une volonté délibérée des groupes terroristes pour mettre à mal l’Europe. Il expliquait ainsi au Figaro :
Je suis sûr que derrière, ces salauds de l’Etat islamique ont prévu de nous étouffer. S’ils n’avaient pas voulu qu’ils s’en aillent ils les auraient massacrés, mais ce qu’ils veulent c’est bien étouffer l’Europe, la foutre dans la merde.
Alors que la crise migratoire continue de battre son plein, le débat de l’immigration est l’un des plus épineux du moment. Michel Sardou, lui, a fait part de son franc-parler légendaire pour bien faire comprendre sa position sur le sujet. Pour le chanteur, le hall « France » est plein, et n’a pas vocation à accueillir beaucoup plus de migrants. Un avis qui fera sûrement parler.