Comme dans beaucoup d’autres sports, le dopage gangrène l’univers du MMA et représente un combat de plus en plus important et global. Pour le RMC Fight Club, un expert en la matière s’est épanché sur le sujet avec des rapports plus qu’alarmants.
Même s’il reste accompagné d’une image très péjorative, il ne se révèle toujours pas synonyme de fin de carrière. Le dopage fait ainsi toujours partie des fléaux du MMA, sans pour autant que les combattants rattrapés par la patrouille en pâtissent sur le long terme. À l’UFC, une star comme Jon Jones a par exemple pu regagner sa ceinture des poids mi-lourds, puis celle des lourds après un contrôle positif aux stéroïdes.
Les terribles révélations sur le dopage dans le MMA
Épinglé en 2017 pour de telles pratiques contraires aux valeurs du sport, Jones n’a malheureusement pas fait office d’ultime cas de dopage. Plus récemment, Benoit Saint-Denis a par exemple essuyé sa seule défaite à l’UFC face à un adversaire ayant eu recours à pareille tricherie et continue de s’en plaindre. Sur le plateau du RMC Fighter Club, Tristan Milot a par ailleurs dressé un constat des plus préoccupants :
🎙 "Clairement, il y a un problème"
— RMC Sport (@RMCsport) September 17, 2023
🥊 Où en est la lutte antidopage dans le MMA ? Coordinateur en charge du MMA au département des contrôles de l’Agence française de lutte contre le dopage, Tristan Milot fait le point dans le RMC Fighter Club.
Oui, il y a clairement un problème de dopage dans le MMA. Au-delà des chiffres bruts, il faut se dire qu’aujourd’hui, on a 10% de résultats d’analyse anormaux. Forcément, ça nous alerte, sachant que dans les autres sports, on est autour de 1%.
Des valeurs qui ne viennent certainement pas de nulle part, puisque données par le coordinateur en charge du MMA au département des contrôles de l’Agence française de lutte contre le dopage.
Ainsi, sur tous les prélèvements analysés par cette entité, 10% d’entre eux laisseraient apparaitre une anomalie. Un pourcentage bien plus important que dans la plupart des autres disciplines. Milot espère donc faire ouvrir leurs yeux aux observateurs ainsi qu’aux dirigeants des fédérations de MMA afin de lutter contre cette plaie. Pour cela, il prend également un exemple des plus parlants et affolants selon lui :
Il faut que l’écosystème du MMA prenne conscience des choses. Je trouve ça inquiétant et dérangeant. On fait prendre des risques à nos athlètes. J’ai vu des combats pour lesquels des gars rentraient dans la cage avec 15kg en plus après un cutting. Je ne trouve pas ça acceptable. J’en appelle donc à la responsabilité des promoteurs, des organisateurs, des card-makers. Il faut qu’ils se réveillent.
Certes de plus en plus suivi et apprécié en France, le MMA reste malgré tout rongé par un mal profond, à savoir celui du dopage. Souhaitons que le message passé par Tristan Milot et le RMC Fight Club provoquera une vaste remise en question dans le milieu.