NBA – « Petite p*te » : le traitement sans pitié réservé à Shaquille O’Neal par son père

S’il a l’habitude de saisir la moindre occasion pour rendre hommage à sa mère, Lucille, Shaquille O’Neal fait régulièrement de même avec son père d’adoption, Phillip A. Harrison. Ce, bien que ce dernier se montrait impitoyable envers lui durant ses matchs.

Fruit du couple formé par Lucille O’Neal et Joseph Toney, il n’a cependant rencontré ce dernier que bien après sa naissance. En effet, Shaquille O’Neal n’a pas été élevé par son père biologique. Au lieu de cela, c’est un autre compagnon de sa mère, Phillip A. Harrison, qui a emprunté ce rôle et qui l’a accompagné durant toute sa jeunesse. N’allez cependant pas croire que ce processus s’est effectué dans la tendresse.

L’attitude sauvage du beau-père de Shaquille O’Neal

Avant d’entrer dans la famille O’Neal et de récupérer les droits parentaux de Shaq, Phillip A. Harrison avait reçu le grade de Sergent dans l’armée américaine. Dès lors, pas question pour lui de guider son beau-fils sans fermeté. Y compris durant ses matchs de basket. Dans une interview accordée à Ahmad Rashad, le pivot de légende raconte le discours que pouvait tenir son père d’adoption lors de sa période high school :

Quand j’étais au lycée, je jouais contre des gars qui faisaient 10 ou 15 centimètres de moins que moi. C’est dans ces moments-là que mon père disait, « Tu sais quoi ? Rien à f*utre qu’ils mesurent 1m90 ou 1m95. Toi, tu mesures 2m16, alors joue comme un joueur de 2m16 ! Intimide-les ! Effraie-les ! Fais en sorte qu’ils abandonnent dès le 1er quart-temps ! » C’est pour ça que j’ai toujours joué de façon agressive.

Fidèle à son statut d’ancien militaire, Harrison ne laissait donc pas d’autres choix à Shaq que d’écraser la concurrence grâce à son physique. Le fait qu’il s’implique de cette façon dans les performances du Diesel à ce stade de sa carrière n’a cependant rien d’unique. En revanche, le voir transmettre de telles consignes et même insultes… en pleine rencontre NBA se révèle plus surprenant. O’Neal poursuit :

Oncle Jerome assurait la sécurité derrière notre banc, et mon père avait l’habitude de l’appeler pendant les matchs. « Oui Monsieur ? » Et là, mon père me balançait, « P*tain, pourquoi je prends la peine de regarder ce match de m*rde ?! Tu joues comme une petite p*te. Passe à la vitesse supérieure, conn*rd ! »

Autant dire que le fameux « Sergeant » ne prenait pas de pincettes.

Malgré cela, sa relation avec son beau-fils ne s’est jamais retrouvée altérée. Au contraire, ce dernier se montre de nos jours encore régulièrement reconnaissant envers lui et son exigence. Ainsi, selon le Big Cactus, il n’aurait certainement pas atteint le niveau qui fut le sien durant sa carrière NBA sans cette sévérité pour le moins sauvage. Pas sûr toutefois que cet exemple soit celui à suivre aveuglément !

Vous l’aurez compris, le Sergent Phillip A. Harrison n’a pas laissé son grade militaire et l’attitude qu’il implique à la porte du foyer O’Neal. Au contraire, il s’est assuré de mener la vie dure au Shaq pendant ses matchs afin de le mener vers l’excellence.