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Pour permettre à Brittney Griner de quitter les prisons russes, le gouvernement Biden a du procéder à un échange assez rare contre un marchand d’armes. Quelques mois après son retour chez lui, Viktor Bout est sorti du silence pour ESPN…
C’est l’une des affaires qui restera gravée dans l’histoire de la WNBA : en février 2022, Brittney Griner a été arrêtée à Moscou car elle était en possession d’huile de cannabis pour sa cigarette électronique… Un délit pas forcément très grave, mais dans un contexte géopolitique particulièrement tendue, la plus célèbre des pivots s’est retrouvée prise au piège.
Pendant presque un an, elle est restée enfermée dans les cellules russes, et pire même, elle a été transférée dans un camp de travail forcé. Le dossier a choqué bon nombre de ses compatriotes, et c’est la Maison Blanche et Joe Biden qui ont du s’en mêler pour la faire sortir de cet enfer. Les négociations avec l’administration Poutine ont été, sans surprise, longues et compliquées.
Viktor Bour sort du silence sur Brittney Griner
Au final, le président des États-Unis a dû consentir à libérer un prisonnier russe pour procéder à un échange sous haute tension. Pour la première fois depuis sa libération, le « Marchand de Mort » Viktor Bout, un trafiquant d’armes de très grande ampleur, s’est exprimé auprès d’ESPN. Il est revenu sur son échange avec Brittney Griner :
La révolte qu’il y avait aux États-Unis pour Griner, c’est la même qu’il y avait pour moi en Russie. Beaucoup de gens ne comprennent pas pourquoi j’ai été condamné à 25 ans de prison. Le terme « conspiration » n’existe même pas dans notre langue. Je me suis évidemment senti mal pour Griner, comme pour toutes les personnes qui sont utilisées comme des pions, peu importe le crime commis.
Le côté public des affaires peut vraiment tuer les prisonniers s’ils ne sont pas assez forts pour y faire face. Les gens comme Griner et moi payons le prix parce que certains hommes politiques jouent aux échecs sur un plateau à l’échelle du monde. Alors quand je l’ai enfin vu sur le tarmac de l’aéroport, je lui ai simplement souhaité bonne chance.
Pour Viktor Bout, sa libération serait aussi juste que celle de Brittney Griner. Il a été arrêté en 2008 après avoir passé un accord avec un espion américain pour la vente d’armes censées viser l’US Army, ce qui n’est pas franchement comparable avec le délit de la pivot. Dans tous les cas, il faut se féliciter de la libération de la championne olympique.
Viktor Bout doit être le plus grand fan de WNBA aujourd’hui. Sans Brittney Griner, il serait encore en train de purger sa peine aux États-Unis et ce pendant encore une dizaine d’années… Un trade que l’on peut voir comme gagnant gagnant pour les deux ex-prisonniers.
