Née en juin 1986, soit 6 mois après la mort tragique de son illustre père, Joana Balavoine a vécu une vie cabossée, marquée par une longue addiction à la drogue. Désormais sortie de cet enfer, la jeune femme s’est épanchée sur son parcours lors d’une conversation avec la chanteuse Rose. Un témoignage inspirant, de la part de celle qui ne renie pas un côté « fêtard » de son père.
Il n’est jamais facile d’être le fils ou la fille d’une grande célébrité, et plus encore quand le destin s’en mêle. Pour Joana Balavoine, vivre dans les traces d’un père si célèbre mais qu’elle n’a jamais connu a été longtemps difficile à appréhender. Conséquence ou non de cette enfance pas comme les autres, la jeune femme est tombée dans la cocaïne dès l’âge de 16 ans.
Aujourd’hui tirée d’affaire et désireuse de partager son expérience, l’artiste s’est arrêté au micro de Rose dans le podcast « Contre-addictions ». Une conversation pleine d’enseignements, que l’on vous invite tout particulièrement à écouter en cliquant ici. À cette occasion, Joana Balavoine a notamment brièvement évoqué le rapport à la drogue de son père, Daniel.
Daniel Balavoine aurait expérimenté avec les drogues
Figure rebelle et contestataire par excellence, l’interprète de « Sauver l’amour » a grandi dans une époque où l’expérimentation était la règle chez les jeunes, et plus encore dans le milieu artistique. D’après sa fille, qui a entendu quelques histoires à ce sujet, le chanteur à la voix d’or n’était ainsi pas le dernier lorsque quelques substances illicites se présentaient :
Rose : « C’était quelqu’un de joyeux, d’heureux ? »
Joana Balavoine : « Je crois. Je crois que c’était un bon vivant. Je pense que pour faire ce qu’il a fait, il aimait la vie ».
Rose : « Il n’avait pas d’addictions ? »
Joana Balavoine : « Je crois que c’était un fêtard quand même, je pense qu’il a essayé des trucs. Je crois qu’il fumait des joints. Je crois que ça lui est même arrivé de prendre de la coke. Mais je ne pense pas que c’était quelqu’un (qui était addict), de ce que j’en sais.
Rien de bien étonnant à tout cela quand on connaît le milieu de la chanson dans les années 1980. De toutes façons, Daniel Balavoine a probablement emporté certains secrets avec lui, sur ce sujet comme sur les autres, lors de ce maudit 14 janvier 1986 qui l’a vu perdre la vie dans un accident d’hélicoptère. Joana, elle, a longtemps lutté pour s’accomplir en tant que personne. C’est ce qu’elle a confié à travers des propos très touchants :
Pendant des années, je me suis crue comme mon père, parce qu’on voulait que je sois comme lui, et ça m’a tuée. Les gens l’aiment tellement qu’ils aimeraient que ça continue, je ne peux pas faire ça. J’ai voulu pour la mauvaise raison, je voulais juste qu’on m’aime.
Être elle-même, sans rien renier de son père, et vivre sainement et en harmonie : voilà le défi de Joana Balavoine, qui a malheureusement perdu quelques années dans les paradis artificiels avant de trouver le déclic. Souhaitons-lui de continuer sur le droit chemin, et d’accéder au bonheur et à l’accomplissement qu’elle mérite tant au regard de son parcours.