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Légende vivante des sports de combat, Jérôme Le Banner a vécu une carrière hors-normes, qui est paradoxalement de plus en plus reconnue à mesure que les mentalités évoluent en France. Mais au-delà de ses performances dans les rings du monde entier, « Géronimo » s’est aussi aventuré dans le cinéma. Il en a notamment retiré une sacrée anecdote avec Alain Delon…
Jérôme Le Banner est un touche-à-tout, un personnage à part, entier et ouvert à toute nouvelle expérience susceptible de l’intéresser, sans se soucier des qu’en dira-t-on. Et parce qu’il a accompli littéralement tout ce qu’il pouvait faire durant sa carrière de sportif, il n’a pas hésité à beaucoup se diversifier au fil des années. L’une de ses passions transformées en métier ? Le cinéma.
Dans ce milieu, il a trouvé un mentor en la personne de Gérard Depardieu, son ami, qui lui a vivement conseillé de prendre part au tournage du film « Astérix aux Jeux Olympiques ». Dans un entretien avec Boulevard des Champions (à retrouver en intégralité ici), Le Banner se souvient :
J’en parlais encore avec Gérard il n’y a pas longtemps. À l’époque, je me disais « comment je vais faire pour reboxer après ? » Tu me vois à nouveau à Bercy : « Claudius Cornedurus, l’homme le plus rapide de l’empire romain… les mecs en face, tout le monde va se foutre de ma gueule ». Gérard m’avait dit : « Déjà, de jouer, c’est naturel, et en plus d’avoir un second degré, de se moquer de soi-même, il faut y aller. » Je m’étais dit « allez let’s go », et puis je l’ai fait.
Le recadrage d’Alain Delon à Le Banner en plein Festival de Cannes
Dans ce film signé Thomas Langmann, Le Banner a également croisé la route d’un autre monstre sacré du milieu français en la personne d’Alain Delon. Et lorsque la question de sa plus belle expérience dans le cinéma lui est posée, « Géronimo » n’hésite pas :
L’avant première ratée du film Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques. On m’attend de pied ferme, on gueule quand j’arrive, je suis passé le plus vite possible, je ne voulais parler à personne, je ne voulais pas de photos, pour moi, je n’avais pas ma place.
Et à un moment, il y a la lumière qui se braque sur Alain Delon, qui me dit : « Je t’ai appelé 4 fois, t’es qui toi pour ne pas me répondre ? Ça fait un quart d’heure que je t’attends, maintenant tu viens ici, et tu marches avec moi sur le tapis rouge. » Donc j’ai été obligé de repartir avec lui, mais j’ai trouvé ça sympa !
Cette rencontre entre les deux grandes gueules a néanmoins donné lieu à une belle amitié, et c’est bien cela qui est le plus important. D’ailleurs, Delon est venu plusieurs fois voir le golgoth de 120 kilos combattre, lui remettant même la ceinture à l’issue d’un combat en 2011. Une sacrée marque de respect de la part du Guépard.
Quand Alain Delon dit, on s’exécute, qu’on soit multiple champion du monde de kickboxing ou non. Jérôme Le Banner l’a appris à ses dépens lors du Festival de Cannes, lorsque le mythique acteur a balayé d’un revers de main les doutes du combattant quant à sa légitimité. Un geste bien évidemment compris, apprécié et chéri par « JLB », qui s’en souviendra longtemps.
