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Alors que l’inflation est repartie à la hausse en août 2023 malgré les nombreuses promesses de baisse formulées par le gouvernement, Michel-Edouard Leclerc commence à perdre patience. Très présent médiatiquement depuis l’ouverture de la séquence, le puissant homme d’affaires a asséné certaines vérités qui le révoltent, quitte à déplaire. Et ça n’augure rien de bon…
Le pic de l’inflation en France devait être en juin, puis en juillet, puis en août. Finalement, il n’en a rien été. Et alors que Bruno Le Maire tente de mettre un nouveau coup de pression sur les distributeurs, en espérant avoir plus de succès que lors de ses précédentes tentatives, les données communiquées par le site Capital sont clairs :
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au cours du dernier mois, les prix à la consommation ont augmenté de 1% en France, ce qui porte leur glissement annuel à 4,8%, contre 4,3% en juillet. Du moins aux normes Insee. Car, aux normes européennes harmonisées, la flambée des prix à la consommation est encore bien plus forte : +1,1% sur un mois et surtout +5,7% sur un an.
Souvent présentée comme la plus faible d’Europe, l’inflation française est donc désormais supérieure à celle de la zone euro (qui s’est stabilisée à 5,3% en août) et est devenue l’une des plus élevées d’Europe.
Michel-Edouard Leclerc pousse un nouveau coup de gueule
Face à cette situation difficilement tenable pour de nombreux foyers, Michel-Edouard Leclerc, grand patron du groupe éponyme, s’est agacé ce lundi matin. Invité du plateau de CNEWS, celui qui a déjà clamé haut et fort que les distributeurs ne reviendraient jamais aux prix d’avant afin de colmater leur marge a de nouveau proféré des propos accusateurs… en brisant un tabou :
Il y a des gens qui sont pour l’inflation. C’est tout le non-dit de ce débat. Il y a une communauté financière qui possède des actions d’entreprises, qui a besoin de cette inflation, qui veut cette inflation, car la hausse des prix donne l’illusion d’augmenter le chiffre d’affaires. (…) L’inflation est également entretenue et souhaitée par beaucoup d’économistes.
Regardez les débats à la Banque centrale européenne, au FMI, maintenant on commence à dire 3-4% ce serait bien. Mais 3-4% quand vous empruntez, c’est énorme pour un foyer français, 3-4% en permanence sur le budget des ménages, c’est énorme ! Il y a des financiers qui sont pour l’inflation, donc c’est un combat politique, un problème politique.
Une déclaration franche et engagée, que Leclerc a conclue en indiquant que l’inflation devait « devenir une priorité nationale ». C’est également le discours du gouvernement, et notamment celui de Bruno Le Maire, qui a annoncé le blocage du prix de 5.000 produits. Pas de quoi enrayer la dynamique pour l’instant dans le chariot des Français, à l’heure où se nourrir coûte 25% plus cher qu’en janvier 2022. Un bien triste constat…
Si les ravages de l’inflation ne font plus aucun doute, notamment sur les ménages les plus faibles, les propos de Michel-Edouard Leclerc laissent craindre que cette tendance se pérennise bien longtemps. Pas de quoi donner de l’optimisme à ceux qui comptent leurs sous à la fin du mois, et qui doivent composer avec une période bien délicate…
