Pour sa dernière Coupe du Monde, Nicolas Batum a vécu un véritable calvaire avec l’équipe de France. Au sortir du match face à la Côte d’Ivoire — le dernier du tournoi pour les Bleus, il s’est immédiatement épanché sur cette dramatique aventure.
Au moment de débarquer sur le sol indonésien, ils se dressaient comme de solides favoris pour l’or. Les Bleus pouvaient dès lors nourrir de grandes ambitions avant de débuter la Coupe du Monde. Ne serait-ce que pour leur capitaine, Nicolas Batum, à qui ils avaient l’occasion d’offrir un beau cadeau pour son ultime participation à ce tournoi. Malheureusement, les choses ne se sont pas du tout déroulées comme prévu.
Nicolas Batum fait le point après le fiasco du Mondial
Opposée d’entrée à l’épouvantail canadien, l’équipe de France est tombée de haut avec une gifle de 30 points (65-95). Gifle dont elle n’a pas su se relever deux jours plus tard, face à la Lettonie (86-88), voyant ainsi ses chances de sacre mondial s’évaporer. Déjà très peiné et auteur de mots forts sur le coup, Batum est revenu sur cet enchainement assassin ce samedi, dans des propos rapportés par L’Équipe :
On a eu 72 heures qui ont fait tout capoter. C’est dommage. Le plus important, c’est de ne pas faire attention à ce qui va se passer à l’extérieur, mais faire attention à nous. Comprendre pourquoi. On y réfléchit déjà, depuis le match contre la Lettonie.
Si la remise en question n’a donc pas attendu la fin de la compétition, elle s’est accompagnée d’une immense détresse mentale. Batman raconte ainsi :
Le match face au Liban, c’était l’un des plus galères que j’ai joués de ma vie. Il a fallu se regrouper après ça… Moi, en équipe de France, même chez les jeunes, je crois que c’est la première fois que je ne passe pas un tour. En plus, ce jour-là, on était sans big men.
Malgré ce climat délétère qui régnait dans le vestiaire tricolore, Nico et ses coéquipiers ont su tant bien que mal rebondir sur leurs trois rencontres suivantes. Un sursaut d’orgueil indispensable aux yeux de l’ailier des Clippers :
C’était trois matchs différents mais trois matchs qu’il fallait gagner pour montrer une certaine fierté, parce qu’il ne fallait pas non plus foutre en l’air le travail de quelques années.
Désormais, ce sont de longs mois de réflexion et sans doute de trouble qui attendent les hommes de Vincent Collet. Un processus inévitable en vue des Jeux Olympiques de Paris, où la pression qui les entourera se révèlera d’autant plus grande. Batum en a visiblement bien conscience :
Il va falloir trouver pourquoi et comment on peut corriger ça pour ne pas faire les mêmes erreurs. Le basket français a connu plein de creux et il a toujours su se relever. C’est à nous de trouver les ressources. Trouver pourquoi on en est là et ne pas recommencer. C’est un énorme couac, mais ça ne veut pas dire que l’équipe de France est morte. On va repartir. Comment ? On va trouver.
Forcément déçu de son parcours collectif pour sa dernière Coupe du Monde, Nicolas Batum lance d’ores et déjà l’opération JO. L’équipe de France dispose d’un peu moins de onze mois pour redresser la barre et rendre à nouveau fier son capitaine.