Figure emblématique du basket-ball en France, George Eddy a cependant eu le droit à une énorme frayeur récemment. Victime d’un arrêt cardiaque au coeur de l’été, le commentateur télévisé a dû se retirer pendant un temps après avoir frôlé la mort. Le récit qu’il en donne désormais est des plus terrifiants.
Depuis des décennies maintenant, il est le visage le plus connu de la télévision française en matière de basket-ball. Américain de naissance mais tombé amoureux de l’Hexagone, George Eddy est toujours présent au moment de suivre les performances de l’Équipe de France ou pour donner son avis aiguisé sur la balle orange. Paradoxalement, il s’était montré plutôt discret sur cet été, alors que le Mondial approchait.
Or, il se trouve que ce ne fut pas sans raison : le journaliste a tout simplement frôlé la mort le 4 juillet dernier, accessoirement jour de l’indépendance aux États-Unis. Alors qu’il jouait sur un playground de Chatou dans les Landes, le sexagénaire (67 ans) s’est écroulé devant les yeux choqués de tous. Spectateur lors de l’incident, Maxime Lang en garde un terrible souvenir comme il le raconte à BeBasket.
Il loupe un double-pas, saute pour prendre son rebond et s’assoit par terre juste après. On pensait que c’était du cinéma ou une manière de faire le show à l’américaine. Au début, on était un peu surpris, on ne savait pas ce qui se passait. Je l’ai mis en position latérale de sécurité. Pendant 10-15 secondes, on essaye de le faire revenir en l’appelant, en lui pressant le bras, mais il n’y a aucune réaction, alors je dis aux jeunes d’appeler les pompiers, puis le SAMU, qui est plus concret, plus investi dans le dialogue, qui pose des questions sur George.
40 heures de coma pour George Eddy après son arrêt cardiaque
Ayant suivi une formation de sauveteur par le passé, Lang a immédiatement entrepris de faire un massage cardiaque qui s’est finalement avéré fructueux, le légendaire commentateur reprenant sa respiration peu de temps après. Transporté par la suite aux urgences et après avoir passé 40 heures dans le coma, Eddy est désormais rétabli et sait à quel point il a été chanceux. Ses chances de survie étaient en effet très minces…
Maxime m’a sauvé la vie. Son massage a duré 13 minutes, c’est vraiment un exploit car c’est fatigant à faire. Grâce à lui, je n’ai jamais perdu complètement la circulation du sang. C’est appelé le low-flow, soit quand le sang continue à circuler péniblement. Le vrai danger, c’est l’arrêt complet de la circulation, ce qui entraîne la mort subite. 9 personnes sur 10 meurent en cas d’arrêt cardiaque.
Sur les 10% restants, plus de la moitié en conservent des séquelles, parfois très graves, comme la paralysie ou la perte de la tête. Je fais partie des 3% qui n’ont rien. Je devrais pouvoir revivre normalement, simplement en portant un défibrillateur pour le reste de ma vie. Je suis un miraculé (…) Je ne peux pas dire que j’ai eu peur car j’étais complètement endormi. Je regrette simplement le traumatisme que j’ai créé à ma femme et ma fille.
10% de chances. Voilà les chances de survie de George Eddy au moment de s’écrouler sur le terrain, en juillet dernier. Un incident qui rappelle évidemment celui de Bronny James quelques semaines plus tard… Pour le plus grand bonheur de tous, l’un comme l’autre sont cependant toujours vivants et n’en garderont aucune séquelle.