Alors qu’il vient de remporter un nouveau tournoi après une match épique contre Carlos Alcaraz à Cincinnati, Novak Djokovic continue de cimenter sa place dans l’histoire du tennis. Sa popularité, en revanche, reste loin de celle de ses deux illustres rivaux que son Roger Federer et Rafael Nadal. Alors pourquoi ? Marion Bartoli, retirée du circuit depuis plusieurs années, a la réponse.
Il en est à 23 tournois du Grand Chelem, et il ne compte pas s’arrêter là : à 36 ans, Novak Djokovic est motivé comme au premier jour, bien déterminé à remplir encore un peu plus son CV dans les quelques années qu’il lui reste avant la retraite. Pour autant, et si personne ne nie son incroyable talent, le Serbe restera bien loin des champions les plus populaires du sport.
Marion Bartoli explique pourquoi Novak Djokovic est moins aimé
On peut bien sûr penser à sa position polémique pendant la pandémie, ou encore à ses (trop) nombreux retours aux vestiaires durant les rencontres, qui agacent tout particulièrement les observateurs. Mais d’après Marion Bartoli, interrogée par Tennis365.com, c’est un autre facteur qui empêche le Djoker d’entrer dans le coeur de nombreux fans.
Je pense que c’est surtout une question de timing. Si vous parlez aux joueurs sur le circuit et aux fans à travers le monde, les gens aiment la personnalité de Novak Djokovic et ont beaucoup de respect pour son jeu.
Pour la Française, c’est en grande partie parce qu’il est le « troisième larron » dans la lutte entre Roger Federer et Rafael Nadal qui le public a moins apprécié « Nole » :
Roger c’est l’élégance, Rafa c’était le combattant, un guerrier qui a gagné Roland-Garros 14 fois. Le problème, c’est que personne n’aime le troisième. Je pense que si Novak avait eu ne serait-ce qu’un autre rival majeur, il aurait eu une fan-base beaucoup plus grande. Il a gagné le respect de tout le monde, mais en termes d’amour du public, c’est différent. C’est la nature humaine de vouloir un duel de l’un contre l’autre, et de ne pas vouloir le troisième, le tiers.
Dans l’inconscient des fans de tennis, Djokovic serait ainsi venu « perturber » la rivalité iconique entre Roger Federer et Rafael Nadal, s’octroyant ainsi malgré lui le rôle de vilain petit canard. Une analyse intéressante et qui devrait donner lieu à de nombreuses discussions. En revanche, et au-delà de toutes les considérations partisanes, Marion Bartoli est certaine d’une chose :
Quand sa carrière prendra fin, il sera celui avec le plus de titres du Grand Chelem, et également celui qui a accompli tout le reste.
Une phrase qui se suffit à elle-même, et qui réduit les considérations de popularité ou d’impopularité à des broutilles bien moins importantes…
Ce serait donc une question de timing, à laquelle Novak Djokovic ne peut évidemment rien, qui expliquerait son impopularité par rapport à Roger Federer et Rafael Nadal. C’est en tout cas l’avis de Marion Bartoli. Nul doute que certains détracteurs du Serbe, eux, auraient d’autres arguments à avancer pour expliquer tout cela…