Plus que jamais dans les starting-blocks, l’équipe de France de basket entamera ce vendredi son Mondial avec un gros choc face au Canada. Remplis d’ambitions, les hommes de Vincent Collet ont néanmoins été publiquement avertis par le sélectionneur.
Rien n’égale l’excitation qui précède le début d’un tel tournoi majeur. La Coupe du Monde de basket ne fait évidemment pas exception et fait actuellement saliver les fans de la balle orange. Officiellement lancée ce vendredi, elle opposera comme à chacune de ses éditions les meilleures nations du globe, dont fera une nouvelle fois partie l’équipe de France. Pas sûr que les troupes de Vincent Collet se contenteront de cela.
Au-delà d’une simple participation à ce prestigieux rendez-vous, les Bleus espèrent en ressortir avec une médaille autour du cou. Et si possible la plus belle. Toutefois, leur statut fait actuellement débat, tandis que certains médias leur prédisent un fiasco. Le déroulé de la première rencontre face au Canada permettra sans doute d’y voir plus clair, ce qui n’empêche par le sélectionneur de se montrer d’ores et déjà méfiant.
Vincent Collet réaliste sur les ambitions des Bleus
À la tête de l’équipe de France depuis mars 2009, Vincent Collet sait comment aborder de la meilleure des manières une échéance comme le Mondial. À ce titre, il ne fait pas de l’étiquette de favoris que certains collent à ses joueurs un fardeau. Il déclare ainsi dans les colonnes de L’Équipe :
Non. Ce sont des paroles.
Avant les JO de Tokyo, on était considéré comme ayant le plus de chances d’être le flop de la compétition et seuls les Américains nous ont battus. C’est normal que tout le monde s’excite pour avoir ce genre de commentaire. La compétition sera le juge de paix. On aimerait donner raison à tous ceux qui pensent qu’on fait partie des équipes qui peuvent être championnes du monde.
S’il fait donc preuve de détachement par rapport aux attentes placées dans son groupe, l’entraineur tricolore n’a pas échappé aux déclarations ambitieuses de ses joueurs. Il préfère dès lors leur rappeler qu’il faudra bien plus que de l’envie pour rafler le titre qu’ils convoitent :
Tu n’es pas champion que parce que tu veux l’être. Il y a plein de choses que j’aimerais qui n’arriveront jamais. C’est très bien d’avoir l’ambition et la volonté. Ce n’est pas ça qui fait que ça va arriver.
Il faudra être très bon, toute la compétition. Dès demain. Il ne faut pas calmer l’ambition, il faut créer les conditions pour que l’ambition puisse se réaliser. Le clamer haut et fort, ça vous fait plaisir, ça vous permettra de parler si ça se passe comme ça ou pas. Ce qui est nouveau, c’est qu’on puisse parler comme ça de nous, à l’extérieur. En 2014, personne ne pensait que le bronze allait arriver. Ni même en 2019.
Impatient d’en découdre, Vincent Collet refuse malgré tout d’accorder trop d’importance au statut de favoris globalement accordé aux Bleus. Bien au-delà des discours, il faudra justifier ce dernier sur le terrain, et ce, dès ce vendredi face au Canada !