Véritable légende des Bulls, Joakim Noah a notamment eu l’honneur d’y côtoyer un certain Derrick Rose. Coéquipier de l’ancien MVP durant huit saisons, le Français peut dès lors en dresser un portrait des plus précis, ce qu’il a fait avec franchise.
Avec ses deux capes de All-Star, sa sélection dans une All-NBA Team, mais surtout son trophée de Défenseur de l’Année, il n’a clairement pas à rougir vis-à-vis de son palmarès. À n’en pas douter, Joakim Noah a réalisé l’une des plus belles carrières NBA du basket français. Toutefois, son bilan dans la ligue reste moins prestigieux qu’un de ses anciens coéquipiers aux Bulls, nul autre que Derrick Rose.
Joakim Noah cash sur le cas à part Derrick Rose
Arrivé en 2007 à Chicago après un illustre passage en NCAA, Noah n’a eu qu’à attendre un an avant d’y être rejoint par Rose. Il ne lui a alors pas fallu très longtemps pour constater son immense talent, lui qui s’ébahit encore devant son impressionnante saison rookie. Durant son apparition dans le podcast The Old Man and the Three, l’international tricolore s’est également épanché sur l’aura que son meneur renvoyait :
C’était un gamin du coin. Il venait du quartier, du Sud de Chicago. Il incarnait Chicago. À l’époque, si vous veniez de Chicago, vous vouliez être comme lui et être choisi par les Bulls avec le 1st pick. L’espoir était incroyable dans la ville avec lui.
Icône de toute une génération du côté de Windy City, D-Rose a fait honneur à sa ville en signant un début de carrière tonitruant. Ce, sans toutefois prendre le melon selon Jooks :
Ce qui était magnifique là-dedans, c’est qu’il était horriblement timide. Il n’y avait aucune part d’arrogance dans sa manière de se comporter. Il était juste timide ! Même s’il pensait qu’il était le meilleur, il ne parlait et n’agissait pas de la sorte. C’était une vraie superstar mais il se comportait différemment de tout le monde. Et pourtant, il a dû composer avec toute cette attention alors qu’il était si jeune.
Élu MVP dès sa troisième saison, Rose semblait alors promis aux sommets de la ligue pour des années. Le sort s’en est cependant mêlé, comme le regrette amèrement Noah :
Je pense que son MVP était à la fois une bénédiction et une malédiction. C’était une bénédiction parce que ça faisait de lui le plus jeune MVP de l’histoire, mais c’était aussi une malédiction parce qu’il était constamment épié après ça.
Victime de nombreuses blessures par la suite, « Pooh » n’a finalement pas vécu le destin qui lui tendait les bras. Une bonne leçon de vie pour son ancien intérieur :
Il a eu cette blessure aux ligaments dans un match de playoffs alors qu’on sortait d’une élimination en finales de conférence contre Miami et qu’on s’était améliorés selon moi. On avait faim et on était prêt à aller encore plus loin. Mais au final, ça vous montre simplement qu’il ne faut rien prendre pour acquis.
Spectateur privilégié de l’ascension éclair de Derrick Rose en NBA, Joakim Noah a également été témoin de sa malheureuse déchéance. S’il pouvait évidemment regretter cette trajectoire, le Frenchie en tire désormais des enseignements précieux.