Si elle vit recluse depuis plusieurs années et qu’elle s’est discréditée aux yeux de certains par ses prises de position, Brigitte Bardot restera pour toujours le premier sex-symbol à la française, rayonnante de beauté, de charme et de provocation. Sans surprise, la star n’est aujourd’hui plus en phase avec l’époque actuelle et avec les rapports hommes-femmes, et elle l’assume… quitte à choquer.
Les États-Unis avaient Marilyn Monroe, et la France avait Brigitte Bardot. Véritable icône du cinéma et de la mode entre 1950 et 1970, l’actrice a marqué l’histoire avec des rôles de femme émancipée dans des films tels que « Et Dieu créa la femme », « La vérité », ou encore « Le mépris ». Revendiquant sa sensualité, la native de Paris a d’ailleurs longtemps incarné une figure marquante de la libération de la femme.
Aujourd’hui, pourtant, c’est de l’autre côté de la barrière qu’elle se situe. Il y a quelques années, déjà, elle s’inscrivait en opposition au mouvement « Me Too », comme sa consoeur Catherine Deneuve, qui invoquait elle la nécessité pour les hommes de conserver leur « droit d’importuner ». Des prises de positions aux antipodes du climat actuel.
Brigitte Bardot cash sur le comportement de certains techniciens avec elle
Mais pour ces icônes issues d’une époque où les rapports entre hommes et femmes étaient totalement différents, les scandales qui découlent aujourd’hui de gestes déplacés ne sont pas justifiés. Interrogée tout récemment par Le Point, Brigitte Bardot y est ainsi allée cash, avec une révélation qui peut laisser bouche bée :
Je n’ai jamais songé un instant incarner le mouvement de libération des femmes. Tout ça, je l’ai fait parce que je refusais de rester derrière les barreaux des conventions de l’époque : je voulais être moi-même.
Pendant les tournages, j’adorais qu’on me mette les mains aux fesses quand je passais. C’était la spécialité des machinistes. Des gens très gentils, tous des super copains. Sur les tournages, les ambiances étaient libres, familiales.
Il n’est pas aisé d’analyser ces propos à la lumière de l’époque actuelle, mais une chose est claire : la société a beaucoup évolué. Si Brigitte Bardot solidifie ainsi son statut de personnalité « inclassable », avec son goût pour la liberté et les opinions parfois à contre-courant, difficile de ne pas estimer qu’une société qui dénonce les attouchements sexuels non sollicités est plus saine qu’une société qui leur laisse cours.
En substance, c’est surtout le fait qu’un homme encore légalement innocent aux yeux de la justice soit jeté sur la place publique que des figures comme Bardot et Deneuve dénoncent. Il est vrai que des carrières peuvent être brisées sur une seule accusation, sans fondement, ce qui constitue une critique récurrente du mouvement « Me Too ». Néanmoins, quand les témoignages accablants s’accumulent comme dans le cas de Gérard Depardieu, ne faut-il pas saluer la libération de la parole ? Chacun se fera son avis.
Décidément anticonformiste jusqu’à son dernier souffle, Brigitte Bardot ose affirmer en 2023 qu’elle aimait se faire toucher les fesses par des techniciens lors de ses jeunes années. Des propos qui choquent forcément dans l’ère actuelle, et qui ne manqueront pas d’alimenter cet épineux débat…