Alors que les Français entendent profiter de la période estivale pour oublier la morosité des temps qui courent, la question du porte-monnaie reste évidemment au centre des préoccupations. C’est notamment le cas pour le sujet de l’essence, qui n’en finit plus de remonter à mesure que les semaines passent. Et pas de bol : cette mauvaise nouvelle en cache une autre…
Comme dans un mauvais rêve qui recommencerait sans cesse, le prix de l’essence est de nouveau reparti à la hausse. En augmentation de 10 à 15 centimes par rapport à début juillet, les prix à la pompe atteignent de nouveau des hauteurs délirantes, aux alentours de 2 euros le litre. Et malheureusement, les automobilistes ne pourront dorénavant plus compter sur le geste consenti par Leclerc depuis plusieurs semaines.
Clap de fin pour la grande opération de Leclerc
Lors du premier week-end de l’été, plusieurs enseignes, dont Leclerc, avaient organisé une opération « carburant à prix coûtant ». Le concept est simple : les distributeurs ont renoncé à leur marge nette sur chaque litre d’essence, afin de permettre un gain de 2 à 5 centimes par litre, soit environ 2,50 euros pour un plein de 50 litres. Mais Leclerc, de son côté, avait choisi d’aller encore plus loin en maintenant ce dispositif plusieurs semaines, jusqu’au week-end précédant le 15 août.
Vous l’aurez compris : la date fatidique a été dépassée, et, comme le rapporte La Dépêche, c’en est fini de ce petit geste qui faisait gagner des euros aux conducteurs :
L’opération carburant à prix coûtant est organisée une dernière fois à l’occasion du week-end du 15 août, ce vendredi, samedi et dimanche soir. Elle aura duré sept semaines pendant l’été, pendant que les automobilistes en avaient le plus besoin.
Si l’opération n’a pas fait l’unanimité (certains y voient un coup marketing, tandis que d’autres soulignent à juste titre que tous les magasins Leclerc n’y ont pas pris part en France), elle a permis des économies certes modérées mais tout de même significatives par les temps qui courent. Quoiqu’il en soit, les Français n’ont désormais plus rien pour faire « bouclier » face à cette fuite en avant inflationniste à la pompe.
Une bien mauvaise nouvelle dans un contexte déjà délicat, sur lequel Michel-Edouard Leclerc a déjà alerté à plusieurs reprises. Et autant dire que le patron de l’enseigne éponyme n’est pas franchement optimiste quant à la question du pouvoir d’achat global dans les mois à venir, et cela en dépit du plateau d’inflation qui aurait été atteint… Récemment, il déclarait ainsi au micro d’Europe 1 à propos d’une hypothétique baisse des prix dans les rayons :
Il y aura quelques baisses de prix, mais pas à la hauteur des 17% qui ont été prélevés sur le consommateur. Il n’y aura pas de baisse de prix massive. Plus exactement, il y aura des promotions pour écouler les invendus des grandes marques qui avaient trop augmenté. Il faut qu’on puisse légalement aller exiger des fournisseurs les répercussions des marchés de gros. Parce que tant que le politique ne fait que du discours mais ne change pas la loi, les industriels ne sont pas obligés de répercuter ces baisses.
La dernière opération « carburant à prix coûtant » a officiellement pris fin ce dimanche soir, et les Français n’ont désormais plus que leurs yeux pour pleurer face à l’inexorable hausse des prix à la pompe. Une bien mauvaise nouvelle, et plus encore à l’heure où des millions d’automobilistes vont prendre la route pour rentrer de vacances à l’issue du 15 août et dans les deux semaines qui suivront…