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Si l’été 2023 est loin d’être caniculaire et même plutôt maussade de nombreuses régions, les chiffres présentés continuent d’attester d’un réchauffement climatique progressif, jugé alarmant par de nombreuses personnes du milieu. Récemment, Evelyne Dhéliat a ainsi livré quelques prévisions sourcées qui font froid dans le dos… et chaud au thermomètre.
C’est l’un des grands débats des derniers mois : cet été 2023 peut-il être considéré comme une preuve que la planète sombre dans le réchauffement climatique ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que plusieurs régions ont de quoi être sceptiques, entre passages particulièrement frais et perturbations abondantes. Tant et si bien, d’ailleurs, que certains ont accusé Météo France de truquer les cartes pour les faire paraître plus chaudes qu’elles ne sont.
Face à l’ampleur prise par cette situation, Evelyne Dhéliat a décidé de réagir. Patronne du service météo de TF1 et LCI depuis très longtemps, et personnalité la plus connue du grand public en France en la matière, la native de Cologne en Allemagne a accordé un entretien à Télé-Loisirs où elle casse ce mythe, et en explique les raisons :
Je vous garantis que si on prend les couleurs depuis 2002, on n’a rien changé (sur l’utilisation des couleurs). Pour faire très simple, nous travaillons avec Météo France qui nous donne pour une liste de villes les températures minimales et maximales pour le lendemain. Ces températures sont comparées aux moyennes de saison, elles même calculées sur une période de 30 ans.
Nous avons 9 couleurs qui se répartissent de la manière suivante : 4 bleues, 3 beiges et 2 plus rougeâtres. Cela nous offre la possibilité de les décliner et nous permet d’atteindre une amplitude de 18 degrés, car une couleur représente deux degrés. Quand on est en dessous des normales, on commence à décliner le bleu. Et pour les températures supérieures à la moyenne, plus il fera chaud, plus on va passer du beige au rougeâtre.
La prévision affolante relayée par Evelyne Dhéliat à l’horizon 2050
Au-delà de cette mise au point, la présentatrice de 75 ans n’en démord pas : la situation est amenée à empirer. Pour illustrer son propos, elle évoque quelques échanges avec l’OMM, organe des Nations Unies, et prend notamment l’exemple de la Bretagne :
En 2014, l’Organisation Météorologique Mondiale m’avait demandé de faire des prévisions pour 2050. À l’époque, Météo France m’avait annoncé 40 degrés à Paris et cela m’avait paru hallucinant.
Il y a peu, je leur ai demandé leurs prévisions pour août 2050. Sur les régions de l’Est, il y a peu de différences, à savoir un ou deux degrés de plus que prévu en 2014. Dans le centre de la France, la hausse serait de 4 à 5 degrés. Et sur le Nord-Ouest et notamment sur la Bretagne, il y aurait 10 degrés de plus !
10 degrés supplémentaires sur Brest et les alentours, le tout en même pas 25 ans : c’est la prévision apocalyptique formulée par l’OMM, et relayée par Evelyne Dhéliat. Se pose néanmoins la question du crédit à apporter à de telles prévisions, et de leur potentiel de réalisation ou non. Mais pour cela, il n’existe pas d’autre solution que patienter, et faire attention le plus possible en attendant…
Un été à plus de 30 degrés de moyenne à Brest, contre 21 degrés en ces mois de juillet et août 2023 ? C’est le scénario affolant avancé par l’OMM, et auquel Evelyne Dhéliat semble croire dur comme fer. Une raison de plus, s’il en fallait, de continuer la sensibilisation sur le sujet du réchauffement climatique.
