Monstres sacrés de leur secteur respectif, Johnny Hallyday et Gérard Depardieu ont non seulement marqué l’histoire de leur art, mais aussi celui de la culture française. Personnages totalement excessifs par nature, les deux amis ont notamment vécu une rencontre totalement improbable il y a quelques années. L’ex garde du corps du « Taulier » se souvient.
Comment classer Johnny Hallyday et Gérard Depardieu dans la mémoire collective des Français ? Talentueux, écorchés vifs et excessifs, les deux hommes ont entretenu une amitié de longue date, qui les a vus frôler la mort et finir dans un coma de 48 heures après avoir consommé une variante d’héroïne dans les années 1970. La notion d’excès et d’abus, encore et toujours, chevillée au corps.
La rencontre lunaire de Johnny Hallyday et Gérard Depardieu
Les années passant, le chanteur et l’acteur se sont (un peu assagis), même s’ils sont chacun restés réputés pour leur impressionnante quantité d’alcool. En tout cas, « Jojo » et « Gégé » avaient toujours plaisir à se voir, et cela même dans les conditions les plus improbables. Au micro de Legend, Patrick Roussel, ancien garde du corps d’Hallyday pendant 11 ans, a ainsi révélé une histoire à peine croyable :
On était dans le Hummer H2. On roulait à Porte d’Auteuil, et là, il voit Gérard Depardieu à moto. Jamais je l’aurais reconnu moi, d’autant qu’il était casqué. Johnny le reconnaît, et me dit : « Arrêtez-vous ». Je dis : « On est au milieu de la Porte d’Auteuil ». Il me répète : « Arrêtez-vous ». Bon, je m’arrête.
Il ouvre la portière, il descend. Depardieu le reconnaît, béquille la moto, retire le casque… et ils discutent. En plein milieu de la Porte d’Auteuil. La circulation est arrêtée, et bizarrement personne ne klaxonne. Ça a duré 3 ou 4 minutes, qui m’ont paru une éternité. Et puis ils se sont dits au revoir, Johnny est remonté dans le véhicule, et Depardieu sur la moto.
Une séquence lunaire, et d’autant plus pour ceux qui visualisent la grande circulation du côté de Porte d’Auteuil. De quoi inspirer à Guillaume Pley une question tout à fait à-propos, entraînant une réponse claire et nette de l’ancien employé de la rock star :
Guillaume Pley : « Il était tellement stratosphérisé qu’il ne se demandait même pas si ça dérangeait les gens derrière ? »
Patrick Roussel : « Non. Il voulait, il faisait. Point. Et en même temps, paradoxalement, ce n’était pas un capricieux. Mais quand il voulait quelque chose, il le voulait.
Personnages plus vrais que nature, et même « larger than life » comme aiment à dire les Américains, Johnny Hallyday et Gérard Depardieu ont toujours fait ce qu’ils souhaitaient, pour le meilleur et pour le pire. En tout cas, les automobilistes présents ce jour-là ont dû garder un sacré souvenir de cet épisode tout bonnement lunaire…