Révélée au grand public français comme présentatrice d’un télécrochet, Virginie Efira a connu une ascension fulgurante pour devenir l’une des actrices les plus en vogue de son temps. Très à l’aise et ouverte dans son art, la Belge n’hésite pas à accepter des rôles ambitieux et exigeants, pour lesquels elle a parfois dû se retrouver en tenue d’Eve. Elle se souvient notamment d’une scène bien particulière !
Césarisée pour « Revoir Paris », c’est une Virginie Efira particulièrement émue qui est montée sur scène en février dernier. Il faut dire que la statuette est venue récompenser des années de travail, pour celle qui a su passer de présentatrice télé parmi d’autres à actrice reconnue par sa profession. Et au fil des années, celle qui revendique la nécessite de se mettre en danger pour « ne pas s’endormir » a dû jouer quelques scènes cocasses.
Virginie Efira honnête sur ses scènes de nu
Dans plusieurs films, dont « Sibyl » et « En attendant Bojangles », la native de Schaerbeek se retrouve en effet dans le plus simple appareil. Mais attention : en réponse aux polémiques qui estiment que ces scènes n’ont aucun autre intérêt, sinon celui de combler un certain voyeurisme chez le spectateur, l’actrice s’est montrée claire dans les colonnes de Paris Match :
Je ne me mets pas nue pour tout et n’importe quoi. Les scènes de sexe, que ce soit chez Paul Verhoeven ou Catherine Corsini, racontent quelque chose. Ce n’est ni illustratif ni naturaliste.
Paul Verhoeven, notamment du grand public pour avoir réalisé Basic Instinct, était notamment aux manettes de « Benedetta », film sorti en 2021 avec Virginie Efira dans le rôle principal. Un honneur pour elle, qui confiait au Point avoir réalisé « son rêve le plus fou » en tournant à ses côtés dans ce film osé, à l’érotisme assumé.
Surtout, celle qui se revendique comme étant féministe estime que le réalisateur est un allié de la cause à travers son art, comme elle l’expliquait en marge de la sortie du film :
Je lui fais une confiance aveugle. Il a bercé mon adolescence avec des films comme Basic Instinct, Total Recall, Starship Troopers… Il redonne depuis toujours aux femmes leur étonnante complexité. Il les libère des cases, des clichés dans lesquels elles sont bien souvent enfermées. En cela, c’est un réalisateur éminemment féministe.
Et parce que les tournages sont aussi l’occasion de créer des souvenirs, Efira se souvient d’une scène particulièrement explicite sur le shooting de « Benedetta », avec humour :
Paul me disait ‘Plus ! Plus !’ alors que je mimais l’orgasme. Et moi, je ne pouvais pas m’empêcher de me dire ‘Ce n’est pas possible, je vais finir comme dans Showgirls à m’agiter ainsi comme un dauphin échoué !’
Si le cinéma a longtemps mis les femmes à nu par simple plaisir visuel malsain, et continue parfois de le faire, Virginie Efira accepte uniquement de tourner dans des scènes qui, à ses yeux, servent l’art et l’histoire du film. Une prise de position claire, à l’heure où la scène d’Oppenheimer avec Florence Pugh fait jaser…