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Président de l’enseigne E.Leclerc, Michel-Édouard Leclerc connait très bien, du haut de ses 71 ans, les rouages de la grande distribution. Fort de son expérience, il vient d’ailleurs d’annoncer une très mauvaise nouvelle pour les Français, dans une récente interview sans tabous chez Europe 1. Explications.
Dans un contexte économique très tendu depuis l’épidémie de coronavirus et plus récemment la guerre en Ukraine, un chiffre vient de tomber comme un couperet ces derniers jours : selon Le Monde, et contrairement à ce que le gouvernement avait annoncé, il n’y a eu aucune baisse tarifaire sur l’alimentaire en juillet 2023. Pire encore, les prix affichés en magasins auraient même augmenté de +21.2% depuis deux ans.
⚡🇨🇵FLASH – L’#inflation continue de progresser en France. Sur 2 ans, les prix alimentaires dans les supermarchés ont augmenté de 21,2 % en moyenne ! Ces dernières semaines, entre juin et juillet, ils ont encore légèrement monté de 0,2 %. (Monde – Circana) https://t.co/PUiv6CYHfy
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) July 26, 2023
Pour Michel-Édouard Leclerc, pas de retour en arrière possible
Au micro de Europe 1, c’est Michel-Édouard Leclerc, célèbre président du groupe de distribution E.Leclerc, qui a été interrogé sur la situation actuelle. L’homme d’affaires en a d’ailleurs profité pour glisser une pesante nouvelle pour le porte-monnaie des Français.
Europe 1 : Elisabeth Borne a affirmé hier soir que le pic de l’inflation est sans doute derrière nous, alors tout est dans le « sans doute » j’imagine. Est-ce que vous partagez le point de vue de la première ministre ? Est-ce qu’on arrive enfin au bout de la flambée des prix ?
Michel-Édouard Leclerc : On arrive en haut de la flambée des prix, depuis mars 2022 c’est +17% sur les produits alimentaires. Alors l’inflation moyenne en France se stabilise à 5% mais ceux pour qui l’alimentaire compte beaucoup et notamment les revenus les plus modestes, en pourcentage de budget de dépense, on est encore dans des prix très élevés et donc je voudrais juste rappeler que la baisse ou l’arrêt du taux d’inflation ne veut pas dire baisse des prix. Les 17% qui ont augmenté, ils ont été pris.
Europe 1 : Michel-Edouard Leclerc, en deux mots je voudrais quand même vous l’entendre le redire, il n’y aura pas de baisses de prix à la rentrée ?
Michel-Édouard Leclerc : Il y aura quelques baisses de prix mais pas à la hauteur des 17% qui ont été prélevés sur le consommateur. Il n’y aura pas de baisse de prix massive. Plus exactement, il y aura des promotions pour écouler les invendus des grandes marques qui avaient trop augmenté. Mais par contre il faut se battre pour ça et mon « exhort » c’est de demander au Président de la République et à Bruno Le Maire de changer momentanément la loi, qu’on puisse légalement aller exiger des fournisseurs les répercussions des marchés de gros. Parce que tant que le politique ne fait que du discours mais ne change pas la loi, les industriels ne sont pas obligés de répercuter ces baisses
C’est annoncé par Michel-Édouard Leclerc, au niveau des prix de l’alimentaire, il n’y aura malheureusement pas de retour en arrière possible. Les Français devront donc s’habituer aux tarifs exorbitants en supermarché, sauf si, selon les propos de l’homme d’affaires, le gouvernement prend ses responsabilités.
