Journaliste d’investigation parmi les plus réputées en son genre, Elise Lucet continue d’oeuvrer pour apporter la vérité dans le salon des Français. Plutôt discrète d’ordinaire, elle a néanmoins donné une interview en marge des 10 ans du magazine « Cash Investigation ». L’occasion notamment d’évoquer son rapport à la drogue…
Journaliste engagée et besogneuse, Elise Lucet a trouvé avec « Cash Investigation » et « Envoyé Spécial » deux vecteurs parfaits pour mettre sa pugnacité et ses convictions au service de l’audiovisuel. Mais si les Français sont désormais très familiers avec le style d’investigation de la Rouennaise d’origine, sa vie privée, elle, est nettement plus préservée.
Discrète par habitude, la journaliste a toutefois accepté de lever un tant soit peu le voile dans un entretien accordé à France TV Slash. Elle s’y confie notamment sur sa jeunesse, plutôt rebelle, et loin des idées pré-conçues que l’on pourrait avoir sur elle :
J’étais intérieurement en révolte, je n’aimais pas le monde des adultes, et je n’aimais pas la manière dont ils essayaient de me faire rentrer dans un cadre.
Il y a une phrase que j’ai détestée très jeune. C’est : « C’est comme ça et pas autrement ». Comment peut-on dire ça à un enfant ?
Celle qui se souvient avec le sourire que son premier amour de lycée « changeait de couleur de cheveux tous les trois jours », attestant de ce farouche anti-conformisme, a également évoqué la drogue.
Elise Lucet honnête sur la drogue autour d’elle
Si elle s’est toujours refusée à ces paradis artificiels, la mère d’une petite Rose, née en 2007, a vu de nombreux proches sombrer dans cet enfer. Elle raconte sans détour :
Il y avait beaucoup de coke, des amphétamines et de la colle. Ça a été une horreur pendant 5-6 ans parce que ça pétait les neurones.
Marquée par les amis proches qu’elle a vus être violemment impactés par les drogues, Elise Lucet poursuit :
J’avais un pote brillantissime qui, au fil des années, l’était beaucoup moins. C’était une génération assez suicidaire. Des amis sont morts. J’étais là aussi en révolte, car à cette époque, la came était la norme. Et moi j’étais hors-norme, car je passais mon temps à dire à tous mes potes : « Ne touchez pas à cette merde ! »
Indépendamment des générations, la drogue a toujours fait des ravages, ruiné des vies et entraîné des fins tragiques. Celle qui a eu la lourde charge d’annoncer l’interpellation de Jean-Luc Delarue au JT ne le sait que trop, et n’a pas oublié cette jeunesse débridée qui lui a enlevé plusieurs amis. Un message clair et précis.