NBA – « Si le Ku Klux Clan me file un gros chèque, je suis prêt à bosser pour eux »

Si sport et politique font rarement bon ménage, la NBA et ses membres ont souvent tendance à offrir des points de vue tranchés sur des sujets de société du genre. Une légende de la ligue s’était même fendue d’une sortie folle au sujet… du Ku Klux Klan.

En prenant partie pour le mouvement Black Lives Matter il y a quelques années, elle s’était attirée les foudres d’une partie de ses fans. Un scénario dommageable d’un point de vue business, mais qui s’avère en réalité assez fréquent. Apolitique en apparence, la NBA troque régulièrement cette casquette pour celle d’une organisation défendant certaines causes. Ses joueurs en font d’ailleurs de même, et ce, depuis longtemps.

De par la mixité qu’elle incarne et qu’elle prône aux États-Unis, la ligue et ses stars se mêlent souvent aux débats de société portant sur ces valeurs. Kareem Abdul-Jabbar s’est pas exemple placé comme l’un des pionniers de la lutte contre les discriminations raciales sur le circuit. La logique voudrait donc que le milieu affiche des rapports glaciaux… avec le Ku Klux Klan. Ça n’a pourtant pas toujours été le cas de tous.

L’incroyable décla de Charles Barkley sur le Ku Klux Klan

Bien avant que son nom ne fasse les gros titres dans la sphère NBA, le Ku Klux Klan avait notamment provoqué de sérieux remous en NCAA. À l’époque, le leader de la société secrète à caractère terroriste, David Duke, visait le siège de gouverneur de Louisiane. Shaquille O’Neal, lui, évoluait dans les rangs de la fac de LSU, et avait été appelé à réagir à cette campagne électorale. S’en est suivi un houleux feuilleton.

Ses propos ont été repris et détournés par Duke, poussant le public à considérer Shaq comme un soutien indirect du KKK. Le Diesel a alors dû publier un communiqué pour rejeter au maximum cette image. Quelques années plus tard, en 1993, c’est son actuel compère Charles Barkley qui s’est exprimé sur l’organisation. Au moment d’évoquer un possible retour aux 76ers, le Chuckster avait livré la réponse suivante :

« I can be bought. If they paid me enough, I’d work for the Klan. » – Charles Barkley

— Ben Casnocha (@bencasnocha) September 18, 2008

Je peux me laisser convaincre par l’argent. Si le Ku Klux Klan me file un gros chèque, je suis prêt à bosser pour eux.

Des propos dingues relayés depuis dans le livre Sir Charles: The Wit and Wisdom of Charles Barkley, regroupant tout un tas d’autres citations lunaires offertes par l’ancien intérieur. Au final, ce dernier n’a jamais ré-enfilé le maillot de Philadelphie, tout comme il n’a jamais travaillé avec le groupe suprémaciste. Tout du moins pas de façon publique. Pas sûr d’ailleurs que l’intérêt se serait révélé réciproque.

Capable depuis toujours de sorties médiatiques effarantes, Charles Barkley s’était déjà forgé une telle réputation en tant que MVP en titre de la ligue. Ouvrir ainsi la porte à une collaboration avec le Ku Klux Klan n’avait pas fait très bonne publicité à la NBA !