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Que ce soit en tant que joueur ou plus tard comme dirigeant, Larry Bird n’a que très rarement gardé sa langue bien pendue dans sa poche. N’hésitant pas à appuyer là où ça fait mal, le Hall of Famer s’en était notamment pris à la formation des joueurs au lycée, en 2004. Autant dire que le n°33 n’avait pas du tout retenu ses coups.
Peut-on dire que Larry Bird a tout compris au basket-ball ? La réponse est pratiquement évidente, quand on y pense. En plus d’avoir été l’un des meilleurs joueurs de tous les temps, l’ancien ailier a réalisé une reconversion folle dans les coulisses de la ligue puisqu’il a été élu Coach puis Dirigeant de l’Année aux Pacers. Son talent pour la balle orange n’existait donc pas seulement quand il l’avait entre ses mains !
Doté d’un QI basket largement au-dessus de la moyenne, l’ancien des Celtics n’avait pas son pareil pour flairer les bons coups en tant que GM d’Indiana. Ça impliquait à la fois le recrutement sur le marché des agents libres et des transferts ainsi que de dénicher de perles rares parmi les futurs pros, en particulier au lycée. Paradoxalement, c’était probablement l’activité qu’il appréciait le moins au cours de son mandat.
Lors d’une interview avec GQ en 2004, le Hall of Famer n’avait pas caché qu’il détestait ouvertement devoir assister à des matchs au niveau lycéen, éprouvant rapidement un terrible ras-le-bol :
J’en ai marre de voir ces lycéens, mais il faut y aller. Je parie que j’ai vu vingt joueurs de lycée l’année dernière, et j’ai probablement passé trente jours à les regarder. J’en ai vraiment marre d’eux.
L’avis fracassant de Larry Bird sur le niveau de jeu au lycée
À l’instar d’un Kobe Bryant qui n’a jamais caché son dédain pour la formation des basketteurs au lycée, lui qui mettait plutôt en valeur le développement des joueurs à l’international, Larry Legend n’a pas non plus une haute opinion de ce système AAU. En tant que dirigeant, il y était pourtant forcé par moment… Il se rappelle notamment d’une anecdote impliquant Pat Riley grand architecte de la franchise du Heat :
Lorsque j’étais à Oklahoma City (au McDonald’s All-American High School Basketball Game, ndlr), j’ai dit à Pat Riley : « J’en ai assez. J’en ai vu assez ». J’espère que je n’aurai plus jamais à le faire. Je veux dire, ce sont des cure-dents, et ils sont là à dominer, à jouer contre des gars d’1m85, et tout le monde applaudit, et le gamin fait un dunk. Oui, il peut le faire ici, mais il va passer d’ici à jouer contre des hommes.
90% d’entre eux vont finir par rester sur le banc de touche pendant des années. Ils ne pourront pas mûrir. Ils n’auront jamais l’occasion de jouer. C’est vraiment triste.
Si certains joueurs comme LeBron James, Kevin Garnett ou encore Dwight Howard ont réussi la transition directe du lycée vers la NBA, il y a bien plus d’exemples de ratages complets. N’est pas le King qui veut…
Pas vraiment fan de matchs de lycée, Larry Bird aurait bien voulu avoir la chance de s’en passer du temps où il était dirigeant aux Pacers. Ayant vu à quel point le jeu peut y être différent de celui pratiqué dans la grande ligue, on peut comprendre le point de vue du triple MVP qui n’a jamais fait attention à la hype de certains prospects.
