Ancien joueur des Spurs mais aussi président de Victor Wembanyama quand il évoluait à l’ASVEL, Tony Parker suit de près les premiers pas de son ancien poulain dans le Texas. Et après les deux rencontres de Summer League du pivot, le néo-Hall of Famer s’est laissé aller à un premier verdict honnête.
Deux sujets en particulier devraient animer la saison 2023-24 en NBA : la course au titre et la campagne rookie de Victor Wembanyama. Drafté avec le premier choix par San Antonio, l’intérieur français est attendu de pied ferme et pour certains, on pourrait assister aux débuts du futur GOAT. Parmi ceux qui l’observeront de très près l’an prochain, on retrouve d’ailleurs nul autre que Tony Parker en personne.
Il faut dire que l’ancien meneur des Bleus a une multitude de raisons pour cela : déjà, il a été l’un des plus grands joueurs de l’histoire des Spurs, avec quatre titres, un MVP des Finales et un maillot retiré dans le Texas. Mais il entretient en plus de ça des rapports très personnels avec le V puisqu’avant de jouer aux Mets l’an dernier, la pépite avait porté les couleurs de l’ASVEL dont le n°9 est le président.
Tony Parker à la fois confiant et inquiet pour Victor Wembanyama
Juste après la draft, on avait d’ailleurs pu voir les deux hommes ensemble sur une photo virale, preuve que TP compte prodiguer ses conseils à Wemby avant ses débuts officiels en NBA. Avant ça, il a déjà pu faire ses classes en Summer League, disputant deux matchs avant d’être mis au repos par sa franchise. Interrogé par la radio KSATRJ, Parker a en tout cas tenu à rappeler que le big man n’était pas comme les autres :
Il y a énormément d’attentes, et parfois ça m’inquiète. Je le suis depuis longtemps et il va avoir une incroyable carrière. Je sais aussi qu’il a de grandes attentes envers lui-même. Je pense juste que parfois les attentes sont parfois irréalistes. Mais il va clairement changer le jeu. On n’a jamais vu ça, un joueur de 2m26 (chaussures au pied, ndlr), avec toutes ses qualités.
C’est un fait, on n’avait encore jamais vu un intérieur de plus de 2m20 être autant à l’aise sur le plan technique, Wembanyama étant capable de dégainer avec aise à trois points en plus d’être une belle force de dissuasion sous son cercle. Cependant, lui mettre trop de pression sur les épaules serait contre-productif et il faudrait donc lui laisser le temps de progresser… surtout chez les Éperons.
En effet, ces derniers ne sont pas appelés à jouer les premiers rôles l’an prochain, comme l’a avoué Parker. Même avec le Frenchy, ils restent encore trop justes pour espérer les playoffs, à moins d’une grosse surprise :
J’espère juste que les gens vont vraiment être patients, parce que ça va prendre du temps avant qu’il domine la NBA et qu’il nous ramène un titre.
Victor Wembanyama incarne l’avenir des Spurs avec son talent et son gabarit hallucinant, mais cela implique donc aussi qu’il a le droit à du temps pour progresser. Une fois qu’il sera à 100% de ses capacités, San Antonio pourra viser haut mais d’ici là, il faudra se montrer patient comme le souligne Tony Parker. On ne peut que valider.