Alors qu’il revient sur le devant de la scène avec un nouveau numéro de « Hôtel du Temps », Thierry Ardisson n’a rien perdu de son franc-parler dans les médias. Habitué des petites phrases font mouches, l’homme en noir en a d’ailleurs distillé une à son homologue Arthur, animateur-producteur le plus riche de France…
Il a beau avoir 74 ans, ne lui parlez surtout pas de retraite. Toujours aussi créatif et inventif, comme lorsqu’il faisait sensation dans le milieu de la publicité, Thierry Ardisson joue gros ce vendredi soir sur France 3 avec le deuxième volet de son concept « Hôtel du Temps », consacré à Coluche. Un projet qui a demandé un énorme investissement à l’animateur, après un échec lors du premier numéro en 2022.
S’il jure qu’il ne s’obstinera pas en cas de nouveau flop, l’ancien patron de « Tout le monde en parle » espère bien inverser la tendance, et installer ce rendez-vous dans la durée. Son projet est quoiqu’il en soit motivé par une démarche de création, comme il l’a rappelé dans les colonnes de Libération :
Ce qui m’intéresse, c’est l’amplitude du destin. Coluche, c’est le voyou de Montrouge qui devient saint laïque. Dalida (qui faisait l’objet de la première émission, ndlr), tous ses mecs se sont suicidés. Alors qu’un Michel Berger, il avait de super chansons, mais pas de vie !
Conscient qu’il pourrait s’agir de son dernier projet d’ampleur à la télévision, Ardisson ne nie pas le temps qui passe, et n’en perd pas son franc-parler pour autant !
Le clin d’oeil épicé d’Ardisson à Arthur
Tandis qu’il était questionné sur son mode de vie, « l’homme en noir » a concédé sans mal qu’il chiffrait ses besoins à 20.000 euros par mois. De quoi le pousser à un petit calcul :
Je ne suis pas riche comme Arthur, mais j’ai de quoi tenir jusqu’à 106 ans.
Pourquoi cette référence à Jacques Essebag, alias Arthur ? C’est parce que l’animateur-producteur star de TF1 est tout simplement celui qui est à la tête de la plus grosse fortune du PAF français dans le secteur de l’audiovisuel. Grâce notamment à Endemol, parmi d’autres activités de production, le créateur de « Vendredi tout est permis » disposait de 420 millions d’euros en 2019 selon Forbes.
Faut-il alors voir une pointe de jalousie dans cette remarque, ou tout simplement une certaine admiration ? Nul ne le sait à part Ardisson lui-même. Il y a deux ans, auprès du Parisien, il avait en tout cas taclé deux collègues qui, eux, ont vendu leurs sociétés à Arthur :
Après trente-cinq ans à la télé, j’ai de quoi vivre quand ça va mal. Mais il faut que je continue à travailler. Je n’ai pas fait fortune. J’aurais été plus riche si j’avais vendu ma boîte à Endemol, comme Marc-Olivier Fogiel ou Karl Zéro. J’ai toujours privilégié ma liberté
A l’aise financièrement au point de pouvoir dépenser 20.000 euros par mois, Thierry Ardisson n’a toutefois pas atteint le niveau stratosphérique d’Arthur sur le plan financier. Pas un regret pour « l’homme en noir », éternel rebelle pour qui les principes sont parfois plus importants que le carnet de chèque.