Lancé dans une opération rédemption après sa déroute face à Jon Jones à l’UFC 285, Ciryl Gane est souvent questionné sur la fameuse offre que Khabib Nurmagomedov lui avait formulée il y a de longs mois de cela. Dans le magazine anglais « The Mirror », le Français y a répondu pour de bon. A bon entendeur, l’Eagle.
Il en a vu de toutes les couleurs. Après avoir été ridiculisé devant la planète entière par Jon Jones début mars, Ciryl Gane a essuyé un torrent de critiques impressionnant. Son éthique de travail a notamment été remise en cause, à commencer par « Bones » lui-même, et une séquence bien spécifique est revenue sur le tapis : celle de Khabib Nurmagomedov, en 2022, invitant le « Bon Gamin » à venir travailler son sol au Daghestan.
De nombreux internautes ont en effet estimé que c’est parce qu’il n’avait pas répondu favorablement à la proposition de la légende vivante que Gane, trop faible au sol, avait pu être expédié aussi facilement par Jones. Chacun se souvient que le Français avait poliment refusé l’offre de Khabib à l’époque, mais il l’a fait de manière plus marquée tout récemment.
Ciryl Gane met un stop à Khabib pour de bon
Interrogé par le « Mirror », l’ancien champion poids-lourds par intérim de l’UFC, lassé de cette question, l’a expédiée pour de bon :
C’est gentil de sa part mais j’ai un autre boulot, et c’est d’être père. J’ai deux filles, c’est un job très important à mes yeux, et les gens le sous-estiment. Quitter ma famille pour six mois est impossible. Les gens parlent de partir un an, ou quelque chose comme ça !
Rien que si je pars deux à trois semaines, je vais manquer à ma famille, et inversement. Donc oui, je peux faire venir des gens au gymnase, et avoir ces mecs de haut niveau en judo, lutte et boxe. Mais pas partir, non.
Des propos clairs et net de a part du tricolore, qui concède davantage réfléchir à l’extrasportif que par le passé. La logique ci-dessous est tout à fait entendable, mais les détracteurs du Français (33 ans) souligneront qu’elle va dans le sens des propos de Jon Jones…
Il y a 4 ans personne ne me connaissait, et c’était facile de passer ma vie au gymnase. Maintenant, c’est différent. J’ai beaucoup de sollicitations à gérer aussi. Comme tous ceux qui ont du succès dans ce sport, je dois me préparer à mon après-carrière, comme Khabib et Conor l’ont fait. Je sais bien que je ne combattrai pas pendant 30 ans.
S’il assure s’être remis en question après son échec face à Jon Jones, Ciryl Gane n’est pas prêt à tous les sacrifices non plus pour son métier. Et après tout, qui peut lui en vouloir de ne pas abandonner sa famille pendant de longues semaines ? Le « Bon Gamin » assume cette position family first, et c’est tout à fait respectable.