Si l’histoire retiendra pour toujours son incroyable parcours à San Antonio, Tony Parker a tout de même fini sa carrière sur une saison du côté des Hornets, en 2018-2019. A l’heure de la retraite, TP avait évoqué en toute franchise cette expérience qu’il assure ne regretter en rien.
Comme pour Hakeem Olajuwon aux Raptors, Patrick Ewing au Magic, ou encore Karl Malone aux Lakers, la simple vue de Tony Parker en tenue des Hornets fait parfois mal aux yeux. Pour ces légendes qui ont été associées à une seule franchise pendant d’innombrables années, il paraît bizarre, voire presque anormale, de se retirer dans une tunique différente.
Si certains des joueurs dans cette situation étaient en quête de bague, ce n’était pas le cas de TP – au contraire. Déjà auréolé de 4 titres de champion NBA et d’un MVP des Finales, le Français a simplement souhaité continuer l’aventure une année supplémentaire dans une équipe qui lui offrait un rôle significatif, là où les Spurs n’en faisaient plus qu’un troisième meneur.
Tony Parker cash sur sa pige aux Hornets
Dans ce cadre si différent, et du haut de ses 36 ans, le meilleur basketteur tricolore de l’histoire a été tout sauf ridicule. Ses statistiques ? 9.5 points et 3.7 passes en seulement 18 minutes par match, ainsi qu’un leadership de tous les instants pour encadrer plusieurs jeunes joueurs. Mais s’il a pris du plaisir, TP ne cachait pas au micro de Andscape qu’il lui est apparu très étrange de jouer « pour rien » pour la première fois de sa vie…
Pendant 17 ans, chaque année que je commençais avec les Spurs, je pensais que nous avions une chance de gagner le titre. Donc c’était très bizarre d’arriver dans une équipe où tu te dis : « Bon, il n’y aucune chance qu’on soit champions ». Et même si j’ai passé de super moments, et que les joueurs de Charlotte étaient top avec moi, et de vrais bons gars, moi, au bout du compte, je joue au basket pour gagner quelque chose.
Ça a toujours été comme ça, que ce soit avec les Spurs ou avec l’équipe nationale pour gagner une médaille. Si je ne joue pas pour un titre, je me juste : « Pourquoi est-ce qu’on joue ? » Donc c’était très différent mentalement pour moi de me concentrer, et de me motiver à jouer à ce sport que j’aime, parce que je veux toujours gagner quelque chose.
Un avis particulièrement honnête de la part de Tony Parker, qui n’a pas forcément bien vécu la transition entre une franchise habituée au plus haut et niveau, et une équipe qui ne l’a jamais atteint jusqu’à ce jour. L’expérience aura toutefois permis à TP de s’assurer qu’il était prêt à prendre sa retraite, et à vivre quelques derniers moments clutch avant de raccrocher pour de bon.
Tony Parker ne renie en rien son choix de signer aux Hornets, chez qui il a laissé une bonne impression. Mais l’extrême compétiteur qu’est TP n’a pas trouvé de quoi assouvir sa soif de victoire, et il a préféré prendre sa retraite après une année en Caroline du Nord. Avec une incroyable carrière de Hall of Famer derrière lui.