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Joueur légendaire et ultra-dominateur, Shaquille O’Neal était cependant aussi capable de gros craquages à l’occasion. Et c’était rarement du goût de ses dirigeants aux Lakers… L’un d’entre eux l’avait d’ailleurs littéralement démonté suite à un écart de conduite. Le Big Diesel n’est pas près d’oublier ce terrible savon !
Pendant sa carrière, Shaquille O’Neal s’est démarqué par plusieurs aspects de sa personnalités. D’un côté, c’était un véritable pitre sur les parquets, n’ayant jamais peur de se ridiculiser et toujours prêt à amuser la galerie. De l’autre cependant, c’était aussi un joueur surpuissant capable d’écraser les adversaires, ne montrant aucune pitié pour ceux qui se dressaient sur son chemin.
Vous l’aurez compris, le Big Diesel avait son petit caractère et quand on le cherchait, il pouvait tout à fait répondre avec violence. Demandez un peu à Greg Ostertag, ancien pivot du Jazz avec qu’il s’est embrouillé à plusieurs reprises. Comme il l’a raconté dans son autobiographie, Shaqfu avait d’ailleurs sérieusement dégoupillé face à l’intérieur juste avant un match des Lakers contre Utah, lors de la saison 1997-98 :
Je l’ai vu lors de la séance d’entraînement et je suis allé le voir pour le confronter. Je lui ai dit : « Tu devrais arrêter de parler et te contenter de jouer. Fais attention à ce que tu dis. » Il m’a répondu : « Va te faire foutre, mec. Fais attention à ce que tu dis. » On s’est disputé et il a recommencé à parler, alors je me suis retourné et je l’ai giflé. Je sais, c’était stupide. Ostertag est tombé sur le sol comme si je l’avais mis KO. Il était recroquevillé sur le sol et gémissait : « Mes lentilles de contact ».
Shaq démonté par Jerry West après une violente altercation
Comme on pouvait s’y attendre, Shaq n’y était pas allée de main morte sur ce coup. Mais il a rapidement compris qu’il avait commis une grosse boulette, surtout vis-à-vis d’un certain Jerry West :
C’était embarrassant. J’étais gêné pour lui. Je n’ai pas joué ce soir-là parce que je me remettais d’une déchirure abdominale, mais j’ai tout de suite su que je venais de m’attirer des ennuis. La ligue m’a suspendu un match et m’a infligé une amende de dix mille dollars.
Légende des Pourpres et Ors pendant sa carrière, West est par la suite devenu GM à Los Angeles et avait d’ailleurs été celui qui avait fait venir Kobe Bryant, mais aussi le Big Aristote en 1996. Sa voix avait du poids dans la franchise et le moins que l’on puisse dire, c’est que « Mr. Clutch » a fait passer un très sale quart d’heure au big man. Des années plus tard, le coup de gueule de l’ancien arrière résonne encore dans sa tête :
Il s’est planté devant moi et m’a engueulé. Il m’a dit, « Je ne tolérerai pas ce genre de comportement puéril. Jamais. Tu m’entends ? Tu t’es fait honte, tu as fait honte à ton équipe, à tes parents et à cette organisation. Comment veux-tu que les gens te perçoivent ? Comme une brute qui fait des bêtises, ou comme un champion qui est un joueur sérieux ? C’est à toi de décider. Maintenant, tu vas t’excuser auprès de Greg Ostertag et du Utah Jazz, et tu vas t’excuser auprès des Los Angeles Lakers. Et si tu refais un truc pareil, je te trade ».
Shaquille O’Neal était un colosse de 2m16 pour près de 150 kilos pendant sa carrière, mais même lui baissait les yeux devant Jerry West quand celui-ci était furax. C’est dire le respect que le Hall of Famer inspirait aux joueurs des Lakers, lui qui n’avait pas peur de dégager le Big Diesel si celui-ci remettait ça. Heureusement, il a retenu la leçon !
