LeBron James a beau avoir été le roi de la plupart des franchises dans lesquelles il est passée, il lui est arrivé de tomber sur un os. L’os en question est l’une des figures les plus respectées de l’histoire du basket, et le King, D-Wade et la clique n’ont pas pesé lourd face à son coup de colère…
Avant de prendre une épaisseur avec l’âge et la maturité à partir de son deuxième passage à Cleveland, LeBron James était une superstar plus polarisante et contestée en début de carrière. Durant sa période à Miami, alors qu’il était critiqué de toutes parts, il s’est même laissé aller à quelques erreurs d’immaturité. Un exemple ? Sa moquerie envers Dirk Nowitzki en Finales 2011, qui lui est revenue comme un boomerang.
Autre exemple : dès l’automne 2010, alors que le Heat version « Big Three » connaissait un départ sinueux, LeBron a tenté de pousser Pat Riley a coaché, faisant clairement comprendre qu’il ne souhaitait pas d’Erik Spoelstra. L’anecdote a été confirmée par Riley lui-même dans son livre, bien des années après.
Le recadrage culte de Pat Riley aux stars du Heat
Le King est pourtant du genre persévérant, et il a de nouveau tenté sa chance avec quelques autres coéquipiers de l’effectif quelques temps plus tard. Cette fois, « The Godfather » en avait assez vu, et le journaliste Michael Lombardi raconte comment il a réglé l’affaire. Avec son charisme et son autorité légendaires :
Il y a tellement d’histoires sur Pat Riley… Une fois, les joueurs sont allés le voir pour se plaindre de Spoelstra. Il est allé en bas, et a dit à tout le monde : « Venez, je serai là dans 15 minutes ». Il les a fait s’aligner contre le mur, toutes les méga-stars étaient là. Et il a dit à tout le monde : « Ne venez jamais dans mon bureau pour me dire de virer un coach. Votre travail, c’est jouer au basket ». Ça, c’est la culture Heat !
La suite, vous la connaissez : Spoelstra est toujours en poste en Floride, 15 ans après son arrivée sur le banc du Heat, et il s’apprête à disputer de nouvelles Finales NBA dans quelques jours, sauf miracle de la part des Celtics. La confiance de Riley n’a jamais semblé s’étioler, et on imagine que « Spo » est à jamais reconnaissant d’avoir vu son boss faire l’impensable, à s’opposant à des méga-stars, dont LeBron.
Il faut dire qu’à bien des égards, le passage de James à Miami reste la seule fois de sa carrière où il n’a pas été en situation d’être plus grand ou plus important que la franchise. Si son avis a énormément été pris en compte aux Cavs à partir de 2014 puis aux Lakers à partir de 2018, au point de faire naître le surnom « LeGM », Riley a pour habitude de ne moduler ses principes pour personne. Vraiment personne.
Pat Riley n’est pas surnommé « Le Parrain » pour rien, et son aura est inégalable ou presque dans les cercles de la NBA. Alors même Dwyane Wade et LeBron James ont fait profil bas quand le patron a poussé un coup de gueule. Et pour calmer le King de la sorte, il faut vraiment disposer d’un sacré CV…