Véritable assassin balle en main, Larry Bird l’était également par la parole. Capable de démolir n’importe qui en quelques mots, l’ailier n’épargnait pratiquement personne… pas même ses coéquipiers, un Hall of Famer l’ayant d’ailleurs appris à ses dépens en plein match.
Résumer la carrière de Larry Bird en quelques mots, c’est pratiquement impossible. On parle après tout d’un joueur qui a littéralement sauvé la NBA en compagnie de Magic Johnson, rien que ça. S’il est toujours considéré comme l’un des dix meilleurs basketteurs de tous les temps, c’est aussi parce que le n°33 a su marquer le monde de la balle orange de sorte à traverser les époques.
Triple champion, triple MVP de saison régulière et parmi les meilleurs marqueurs de l’histoire des Celtics, l’ailier est cependant une icône au-delà même de ses qualités balle en main. C’est simple, on parle là de l’un des trash-talkeurs les plus légendaires de l’histoire, lui qui s’est spécialisé dans les punchlines XXL. Véritable langue de vipère, personne ne pouvait résister à ses piques assassines.
Quand Larry Bird humiliait Pete Maravich en plein match
Connu pour mettre en pièces ses adversaires avant même le coup d’envoi, Larry Legend ne se limitait cependant pas qu’à l’équipe d’en face. Ses coéquipiers pouvaient également déguster… Demandez à Pete Maravich qui a eu le droit à un recadrage assez monumental, durant la saison 1979-80. Alors que Bird effectue ses premiers pas en NBA, il va ainsi lui décocher un tacle des plus violents !
Cedric Maxwell on Pete Maravich and a rookie named Larry Bird:
— Super 70s Sports (@Super70sSports) March 16, 2023
“We come to the timeout and Pete says ‘Larry, they’re double-teaming you. You can’t force up those kind of shots.’
Larry looks up and goes ‘If you were any damn good, they wouldn’t be double-teaming me.’” pic.twitter.com/PPcEtWVno3
Cedric Maxwell sur Pete Maravich et un rookie nommé Larry Bird : « On arrive au temps mort et Pete dit ‘Larry, ils te doublent. Tu ne peux pas forcer ce genre de tirs.’ Larry lève les yeux et dit : ‘Si tu étais vraiment bon, ils ne me doubleraient pas.’ »
Une petite précision s’impose ici : à cette époque, Maravich vit ses derniers mois dans la grande ligue, miné par les blessures et déjà âgé de presque 33 ans. Mais on parle là d’un joueur légendaire, peut-être l’un des meilleurs à avoir jamais foulé les parquets de la NCAA notamment. « Pistol Pete » a inspiré une foule de grands meneurs de jeu par la suite, dont Isiah Thomas et Stephen Curry pour ne citer qu’eux.
Autant dire que le bonhomme, qui avait été meilleur marqueur de la NBA en 1976-77 avec plus de 31 points par match, jouissait d’un certain standing aux US. Mais Bird n’en avait visiblement rien à faire, lui qui l’a remis à sa place en faisant comprendre qu’un nouveau patron avait débarqué dans le Massachusetts. On peut dire qu’il a assumé par la suite.
Tout légendaire qu’il était, Pete Maravich s’est fait renvoyer dans les cordes aussi sec par un Larry Bird qui n’était encore que rookie à ce moment-là. Une sorte de galop d’essai pour l’ailier, puisque c’est l’ensemble de la grande ligue qui a pris tarif au cours des 12 saisons qui ont suivi.