En théorie, jouer avec Michael Jordan est une chance absolument dingue, avec la quasi-certitude de se battre pour le titre. Mais un ancien athlète de la grande ligue avoue qu’il aurait préféré de ne jamais être à ses côtés… il faut dire qu’à cette époque, le prime du n°23 était révolu.
Si Michael Jordan est sorti de sa retraite à deux reprises pendant sa carrière, il a connu bien plus de succès la première fois que la seconde. Cette dernière, il l’a effectuée du côté des Wizards, dont il avait été le président des opérations basket auparavant. Encore très en jambes en tournant à plus de 20 points de moyenne, il n’a cependant jamais atteint les playoffs avec cette équipe.
Non seulement ça, mais on ne peut pas dire que le sextuple champion était particulièrement apprécié de ses coéquipiers à Washington, son caractère ultra-compétitif pouvant être difficile à vivre. Alors tout juste arrivé des Pistons où il avait lâché une saison à 29.8 points de moyenne en 2001, Jerry Stackhouse notamment en garde un très mauvais souvenir, comme il l’a avoué à Adrian Wojnarowski en 2020 :
Rip Hamilton honnête sur son passage aux Wizards de MJ
Honnêtement, j’aurais préféré ne jamais jouer à Washington avec Jordan, et ce pour plusieurs raisons. Je sentais que nous étions sur la bonne voie à Détroit avant d être transféré. C’était un défi d’être dans une situation avec une idole qui, à ce moment précis, me semblait être un meilleur joueur. Les choses étaient encore dirigées par Michael Jordan.
Doug Collins (entraîneur aux Wizards et ancien coach de MJ aux Bulls, ndlr), je l’adore, mais je pense que c’était l’occasion pour lui de rattraper les mauvais moments qu’ils ont pu avoir à Chicago. Nous avons donc fait à peu près tout ce que Michael voulait faire. Nous avons eu un bon début de saison et il n’aimait pas la façon dont l’attaque fonctionnait parce qu’elle passait un peu plus par moi que par lui.
Il voulait qu’il y ait un peu plus d’isolations pour lui au poste, bien sûr, alors nous avons joué plus d’isolations pour lui au poste. C’est comme ça que la spirale infernale s’est enclenchée et que je n’ai pas du tout apprécié la tournure qu’a prise cette saison. L’image que j’avais de Michael Jordan et la vénération que j’avais pour lui, je les ai un peu perdues cette année-là.
Annoncé un temps comme le futur MJ, Stackhouse n’a jamais su répondre présent face à une telle hype et se retrouver bloqué derrière le Hall of Famer dans la hiérarchie ne lui a évidemment pas plu. Ce n’est d’ailleurs certainement pas un hasard si sa carrière a sérieusement piqué du nez à partir de sa passage dans la capitale, ne devenant plus que remplaçant en NBA en seulement deux ans.
Michael Jordan était alors en bout de course, mais il se voyait quand même en mesure de citer le tempo aux Wizards. Malheureusement pour des joueurs comme Jerry Stackhouse, ça n’a pas du tout aidé à leur développement et l’ancien arrière garde encore aujourd’hui une certaine rancoeur vis-à-vis du sextuple champion.