Ceux qui l’ont affronté le savent, Michael Jordan est le genre de joueur qu’il ne faut surtout pas provoquer sous peine de punition ultra-violente. Un ancien coéquipier de His Airness l’avait d’ailleurs appris à ses dépens en 1998, alors que le n°23 était en route pour son dernier titre en carrière !
Michael Jordan, c’est peut-être l’esprit de compétition le plus féroce jamais vu dans le monde du sport. L’arrière des Bulls détestait la défaite avec ardeur et ne reculait devant rien ou presque pour fracasser ses adversaires. Le trash-talking était d’ailleurs l’une de ses armes favorites, le sextuple champion ayant une véritable langue de vipère lui permettant d’entrer dans la tête de son vis-à-vis.
Mais Sa Majesté ne savait pas simplement provoquer ses adversaires, il pouvait également répondre. Les playoffs 1998 en sont l’exemple parfait, après que les Hornets de son ex-coéquipier B.J. Armstrong les aient battu d’une courte tête au Game 2 du second tour à l’Est. Provoqué par le meneur, Jordan avait réagi de manière assez épique dans le vestiaire, maniant une batte de base-ball pendant qu’il parlait !
Le message flippant de MJ pour les Hornets lors des playoffs 1998
Michael Jordan swinging a bat in the Bulls locker room while smoking a cigar and dunking on his opponents is the most Michael Jordan thing ever#TheLastDance pic.twitter.com/jO1qNOcbCV
— Blue Wire (@bluewirepods) May 11, 2020
On va voir si le trash-talking va commencer quand on sera à 0-0, ou s’il va commencer quand ils mèneront de 5 ou 6 points. C’est là que ça commence. C’est à ça qu’on reconnaît un homme, s’il peut trash-talker quand le score est à égalité où s’il est à la traîne au score. C’est facile de causer quand c’est juste dans votre tête.
Pas besoin de vous faire un dessin : avec sa batte de base-ball, MJ donne clairement l’impression de prendre la mesure de la tête d’Armstrong et tous les Hornets avec. Le fait qu’il s’exprime de manière aussi détendue ne rend la scène qu’encore plus flippante… D’autant que comme si souvent, la légende a tenu parole en démolissant méthodiquement les joueurs de Buzz City après ça.
Avec 27 points dans le Game 3 puis 31 et 33 unités lors des deux rencontres qui ont suivi, His Airness ne leur a vraiment laissé aucun répit. Précisons que les trois matchs se sont terminés par un écart de 9 points pou plus en faveur de Chicago, preuve de la facilité avec laquelle la franchise a survolé les débats. Après ça, il ne restait plus qu’à se défaire des Pacers puis du Jazz pour signer un second three-peat en huit ans.
Quand Michael Jordan vous fait une annonce de la sorte, le tout accompagné d’une mise en scène assez terrifiante avec la batte de base-ball, il y a de quoi suer à grosses gouttes en face. Les Hornets ont d’ailleurs passé un sale quart d’heure après ça. B.J. Armstrong savait pourtant à quoi s’attendre…