Pour le meilleur et pour le pire, Patrick Beverley n’a jamais hésite à livrer le fond de sa pensée, et plus encore quand il s’agit de parler basket. Tout récemment, le meneur des Bulls a profité d’une discussion dans son podcast pour adresser un sujet assez tabou en NBA : celui des joueurs qui n’aiment pas spécialement le basket. Et d’après Pat Bev, la problématique est très répandue.
On l’aime ou on ne l’aime pas, mais Patrick Beverley aura réussi à mener sa carrière de fort belle manière au regard des cartes qu’il avait en main au départ. Drafté en 42ème position de la cuvée 2009, le natif de Chicago a fait ses gammes en Europe avant de creuser son trou en NBA, à force de travail et de persévérance. Et il n’a aucunement volé ses 80 millions de dollars gagnés en carrière.
Si son style provocateur voire agressif ne lui a pas valu que des amis, personne ne peut contester la passion de Beverley pour la balle orange. Pour autant, à l’entendre, cet amour du jeu est loin d’être répandu chez ses pairs de la ligue.
Pat Bev affirme que la moitié des joueurs n’aime pas le basket
Au fil des années, certains joueurs ont été accusés d’être en NBA davantage par opportunisme, par circonstances ou pour l’argent, plutôt qu’en raison de leur véritable passion pour le basketball. Une perspective confirmée par Pat Bev dans un épisode récent de son podcast, avec des propos qui ne laissent aucune place au doute :
Les joueurs en NBA qui aiment le basket ? 50% d’entre eux, et je suis gentil. Tout ce qui est la préparation, l’étude des séquences vidéo… La plupart des coéquipiers que j’ai connus qui n’aimaient pas le basket sont ceux qui sont très, très bon. Les plus doués, un truc de malade. Ils sont si doués, ça vient tout seul. La préparation est différent quand tu es si fort que tu peux juste te pointer et mettre 30 points. Sauf que ça ne marche pas en playoffs.
Beverley se trouve ici un point commun avec Michael Jordan, qui n’a jamais supporté les coéquipiers qui ne vouaient pas un véritable amour au basket. Amoureux de son travail et de sa passion, comme un certain Kobe Bryant après lui, MJ avait ainsi déclaré durant sa carrière :
J’aime le sport qu’est le basketball, et je peux dire que si je n’étais pas payé pour y jouer, j’y jouerais quand même. Sans aucun doute. Je ne veux jamais perdre cet amour. Et si ça m’arrive, alors j’arrêterai. Je sais qu’il s’agit d’un business qui génère beaucoup d’argent. Mais rien ne peut payer l’adoration que j’ai pour ce sport.
Certains joueurs se sentiront clairement visés par les propos de Patrick Beverley, qui clame haut et fort que plus d’un joueur sur deux actuellement en NBA n’aime pas spécialement le basket. Conséquence normale du sport-business ou réel problème ? Chacun se fera son avis sur la question…