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Malgré sa dégaine de redneck du fin fond de la campagne américaine, Larry Bird a gagné le respect d’une énorme partie de la communauté afro-américaine au fil des années. L’un des joueurs en vue dans les années 1980 a d’ailleurs raconté une anecdote assez géniale à ce sujet, et qui devrait finir d’entériner la réputation de « Larry Legend » auprès des Noirs.
Ce n’est un secret pour personne : la NBA est une ligue à prédominance afro-américaine. Depuis de nombreuses décennies, les joueurs blancs doivent tout particulièrement faire leurs preuves pour gagner le respect de leurs homologues, et rares sont ceux qui ont réussi à se tailler une réputation de légende au-delà de cette barrière. Le meilleur exemple de réussite en la matière ? Larry Bird.
Avec son trash-talking infernal, son sang glacial dans les veines et sa capacité à ridiculiser n’importe quel adversaire sans même s’en donner la peine, « Larry Legend » s’est très largement fait accepter de la communauté afro-américaine. Au fil des années, plusieurs stars l’ont qualifié de « meilleur blanc de l’histoire », voire même de « noir honorifique » – rien que ça.
Un rival de Larry Bird lâche une anecdote savoureuse
Tout récemment, c’est l’ancien « Bad Boy » des Pistons John Salley qui est venu apporter sa pierre à l’édifice. Invité du podcast Getcha Popcorn Ready, le multiple champion NBA n’a pas caché son admiration pour Bird :
Larry Bird est le blanc le plus noir que j’ai rencontré de ma vie.
Une fois il arrive et me dit : « Alors, vous allez me faire une prise à deux ce soir quand je recevrai le ballon sur l’aile ? » Je lui dis : « Nan mec, je te prends en un-contre-un ». Il me répond : « Ah bon, vraiment ? Pas de prise à deux ? ». Je lui réitère que non. Il me dit : « Je vais me régaler ! »
Et puis ensuite il m’a amené au poste bas, a reçu la balle, a marqué et m’a dit : « Tu ferais mieux de demander cette prise à deux, Sal ». Le pire, c’est qu’il bougeait à sa propre allure. Il se foutait complètement de ta vitesse à toi.
Une histoire géniale supplémentaire à rajouter à la longue liste de celles qui prouvent que Larry Bird est un personnage unique dans l’histoire de la NBA, capable d’obtenir le respect de Michael Jordan, Isiah Thomas, Magic Johnson, LeBron James, et littéralement tous les joueurs qui ont foulé un parquet dans leur vie ou presque. « Larry Legend », ce surnom n’est définitivement pas usurpé.
Larry Bird lui-même définissait le basket comme « a black man’s game », et les coachs de l’époque se souviennent qu’il refusait d’être défendu par un blanc, estimant qu’il s’agissait d’un manque de respect envers son jeu. Cette assurance, ce toupet et son talent fou lui ont valu un respect unanime, au delà de la couleur de peau. Un patron, un vrai.
